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La souffrance
« Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. (Claudel)
« La souffrance c’est la grande éducatrice de l’homme »
(Van Der Meersch)
« Il est des choses qu’on ne voit comme il faut, qu’avec des yeux qui ont pleuré. » (Lacordaire)
« Lorsque doutes, épreuves, souffrances physiques ou morales nous assaillent… s’accrocher au Christ le seul point d’attache qui ne cède jamais. (Jean Salem)
« Quand vous vous sentirez fatigué, triste, seul, en proie à la souffrance, retirez-vous dans ce sanctuaire intime de votre âme, et là, vous trouverez votre Frère, votre ami Jésus qui sera votre consolateur, voir soutien, votre force. » (Charles de Foucauld)
« Lorsque nous souffrons, nous comprenons mieux la souffrance des autres. Il y a des épreuves dont il faut avoir eu personnellement l’expérience pour aider les autres à les supporter et à en sortir. ». (G.Courtois)
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Ma liberté
Ma liberté
Longtemps je t'ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté
C'est toi qui m'a aidé
A larguer les amarres
Pour aller n'importe où
Pour aller jusqu'au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rêvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune
Ma liberté
Devant tes volontés
Mon âme était soumise
Ma liberté
Je t'avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j'ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Toutes tes exigences
J'ai changé de pays
J'ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance
Ma liberté
Tu as su désarmer
Toutes Mes habitudes
Ma liberté
Toi qui m'a fait aimer
Même la solitude
Toi qui m'as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m'as protégé
Quand j'allais me cacher
Pour soigner mes blessuresMa liberté
Pourtant je t'ai quittée
Une nuit de décembre
J'ai déserté
Les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me méfier
Les pieds et poings liés
Je me suis laissé faire
Et je t'ai trahi pour
Une prison d'amour
Et sa belle geôlièreGeorges Moustaki
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Le lait
Tout d'abord, de son nez délicat il le flaire.
Le frôle ; puis, à coups de langue très petits,
II le lampe, et dès lors il est à son affaire ;
Et l'on entend, pendant qu'il boit un clapotis.
Il boit, bougeant la queue, et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rosé
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.
Alors, il se pourlèche un moment les moustaches
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini ;
Et, comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
II relustre avec soin son pelage terni.
Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates ;
II les ferme à demi, parfois, en reniflant, Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.
Edmond Rostand
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Citations extraites de « Bel Amour et Sainte Espérance
De François Garagnon
« Le trouble est le fruit amer de la tiédeur.
La grâce est le fruit succulent de la ferveur. »
« Il est une vertu sans laquelle notre vie est nécessairement en proie au doute, à la discorde, à la perdition. On la croit vulnérable, elle est force supérieure. On la confond parfois avec le renoncement, elle est tout le contraire : elle est l’amour fasciné, comblé, oublieux de lui-même. Elle est révérence. Cette vertu oubliée jusque dans les églises, c’est l’effacement. Le contraire de l’affirmation de soi et, cependant, la plus belle manière d’être témoin tout à la fois du bonheur humain et de la grâce. De la grâce. »
« La vie est pareil à un vitrail. Du dehors c’est une tâche sombre et laide. Du dedans, c’est un prodige de beauté et de lumière. Il s’agit pourtant du même ouvrage, de la même transparence. Ainsi, sans le savoir, nous pouvons manquer le chef d’œuvre de notre vie, simplement parce que nous n’avons pas su passer de l’envers à l’endroit, du monde extérieur à la force du dedans. »
« Ma force réside toujours dans la faiblesse, dit Dieu, car ma puissance est de conversion.
Confiez-moi le mal, je réveillerai le pardon.
Confiez-moi l’injustice, j’irai chercher la miséricorde
Confiez-moi la crainte, je la lierai d’amitié avec l’espérance.
Confiez-moi l’insensé, sur ses contreforts, je bâtirai ma sagesse.
Confiez-moi un monde en ruine, je le ferai renaître de ses cendres.
Confiez-moi un manque, j’en ferai un plein, peut même une plénitude.
Confiez-moi du fumier, j’y ferai s’épanouir une rose.
Confiez-moi votre vie fragile, je vous donnerai la joie complète. »
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Palissade
Le chat noir de la palissade
Promène son museau partout,
C'est un pirate en ambassade.
Le chat noir qui s'en vient chez nous.
Dans le jardin ou sur le toit,
En mille et une escapades,
De tous côtés, il est le roi.
Il est le tigre du Bengale
Et le prince des maraudeurs,
Sa moquerie est sans égale :
Ce chat-là est un chapardeur.
Il faut le voir, cet escogriffe,
Ce gracile animal ingrat
Qui lacère à grands coups de griffe
Les détritus de papiers gras.
Il mène sa vie à sa guise,
Ne faisant que ce qui lui plaît,
II se complaît dans des bêtises
Qui ne valent pas un couplet.
Et cependant si ce vaurien
Ne commet que des incartades
À la maison, on l'aime bien,
Le chat noir de la palissade.
Henri Monnier, Les Poèmes du Chat Noir, 1881-1886.
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