• « On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin. » (Goethe) 

     

    « Attendez avec humilité et patience l’heure de la naissance d’une nouvelle clarté. » (Rainer-Maria Rilke) 

     

     

    « Laissez à vos jugements leur développement propre, silencieux. Ne le contrariez pas, car comme tout progrès, il doit venir du profond de votre être et ne peut 

    souffrir ni pression ni hâte. » (Rainer Maria Rilke) 

     

    « L'enfer, c'est de ne plus aimer. » (Georges Bernanos) 

     

    « Ce n'est pas sa beauté, sa force ou son esprit que j'aime chez une personne, mais l'intelligence du lien qu'elle a su nouer avec la vie. » (Christian Bobin) 

     

    « Tout vient à temps qui sait attendre. » (Clément Marot) 

     

    « Le savoir est l’unique fortune que l’on peut donner entièrement, sans en rien la diminuer. » (Amadou Hampâté Bâ) 

     

    « Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. » (Saint Augustin) 

     

    « Il suffit de regarder une chose avec attention pour qu’elle devienne intéressante. » (Eugenio d’Ors Y Rovira) 

     

    « Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente. » (Jules Renard) 

     

    « L’amitié comme l’amour, demande beaucoup d’efforts, d’attention, de constance, elle exige surtout de savoir offrir ce que l’on a de plus cher dans la vie : du temps. » (Catherine Deneuve) 


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  • « - Le paradis où est-il ? demanda l'enfant 

    - Le paradis, il est dans ton cœur. Quand tu aimes... répondit le sage. 

    - Et l'enfer, où est-il ? reprit l'enfant 

    - L'enfer, il est dans ton cœur. Quand tu n'aimes plus... 

    Notre cœur est un champ de batailles : le bien et le mal s'y livre un combat perpétuel et acharné. Nous donnons avec beaucoup de générosité, puis nous nous replions sur nous-mêmes avec égoïsme ; nous sommes parfois ouverts et souvent fermés ; nous sommes prompts tantôt à l'harmonie, tantôt à la discorde. Et c'est pourquoi nous passons sans cesse de l'enfer au paradis (et réciproquement, hélas !) René Benjamin soutenait que « l'amour est le seul emploi juste de nos existences ; dès que l'homme n'aime plus, il commence à mourir ». Oui, l'amour est ce qui nous rend vraiment vivants, puisque tous les sentiments, tous les événements qui sont dans son sillage, entraînent les forces de vie. Qu'importé tout le contexte extérieur ! Comme le dit le proverbe hongrois, « ne t'attriste de rien tant que tu peux toujours aimer » !  

     

    pensées revigorantes du tome 2 (5)

    « Le talent, au fond, c'est peut-être cela : trouver la secrète correspondance entre ce que Dieu a délicatement déposé en nous comme une promesse informulée, et l'expression juste que nous en trouvons dans cette vie. Il n'est que trop évident que notre grande tâche ne consiste pas à construire notre vie, mais à réveiller ce qui sommeille en nous, à révéler ce dont nous sommes porteurs, et que les événements et les rencontres se chargent de manifester au fil du temps. Notre mission, et l'épreuve que nous devons affronter, consiste dans cette constante adaptation, ce rapprochement de notre identité la plus profonde, cet ajustement à notre destinée comme s'il s'agissait d'un vêtement sur-mesure. « Qu'as-tu fait de ton talent ? » Cette grande question biblique n'a pas un caractère inquisiteur, elle n'est pas là pour enfoncer le ressort de la culpabilité, mais au contraire pour nous donner de libérer le meilleur de ce qui est en nous, de faire fructifier ce qui nous a été donné, et de comprendre ainsi ce qui rattache notre petite graine de vie au grand bouquet de l'infini... » 

    pensées revigorantes du tome 2 (5)


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  • L'ECOLE

    L’école était au bord du monde,
    L’école était au bord du temps.
    Au dedans, c’était plein de rondes ;
    Au dehors, plein de pigeons blancs.

    On y racontait des histoires
    Si merveilleuses qu’aujourd’hui,
    Dès que je commence à y croire,
    Je ne sais plus bien où j’en suis.

    Des fleurs y grimpaient aux fenêtres
    Comme on n’en trouve nulle part,
    Et, dans la cour gonflée de hêtres,
    Il pleuvait de l’or en miroirs.

    Sur les tableaux d’un noir profond,
    Voguaient de grandes majuscules
    Où, de l’aube au soir, nous glissions
    Vers de nouvelles péninsules.

    L’école était au bord du monde,
    L’école était au bord du temps.
    Ah ! que n’y suis-je encor dedans
    Pour voir, au dehors, les colombes !

    Maurice Carême

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  • Tu es belle, ma mère

    Tu es belle, ma mère,
    Comme un pain de froment.
    Et, dans tes yeux d'enfant,
    Le monde tient à l'aise.

    Ta chanson est pareille
    Au bouleau argenté
    Que le matin couronne
    D'un murmure d'abeilles.

    Tu sens bon la lavande,
    La cannelle et le lait ;
    Ton coeur candide et frais
    Parfume la maison,

    Et l'automne est si doux
    Autour de tes cheveux
    Que les derniers coucous
    Viennent te dire adieu.

    Maurice Carême

    hibiscus réduit

     


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  • « Ne cherchons pas l'itinéraire le plus évident pour avancer. Il arrive que les routes tortueuses, parce qu'elles sont peu fréquentées, permettent d'arriver à destination de manière plus sûre et plus rapide que certains grands axes. De même pour les grands choix de notre vie : ne cherchons pas à éviter à tout prix les obstacles. Puisqu'il est dit qu'ils se présenteront immanquablement sur notre route, abordons-les comme des moyens de nous perfectionner et de nous aguerrir. "Ce qui ne tue pas rend fort"... La contrariété nous ouvre à une perception de la vie qui fait la part de la vulnérabilité et de la précarité. Peu à peu, loin de se laisser happer par un fatalisme aliénant, notre esprit intègre ces notions non comme des motifs de déséquilibre et d'anxiété mais comme la possibilité de convertir en allié apparemment hostile, le dur en doux, l'âpre en serein, l'obstacle en chance. Au bout du compte, ce qui entrave devient libérateur. Aussi vrai que la soif ouvre à la pleine saveur et que le manque ouvre au pur désir. »

    pensées revigorantes du tome 2 (4)

    « S'abstenir d'agir sous prétexte de n'être pas sûr de réussir est à peu près aussi sot que d'éviter de regarder l'heure pour ne pas voir le temps qui passe... Sans doute l'échec est-il préférable à la faute d'omission. Oui : mieux vaut le regret de s'être trompé que le remords de n'avoir rien fait. La plupart du temps, une erreur est réparable et un échec ne vaut pas acte de condamnation. Abraham Lincoln avait cette question admirable : « ce que je veux savoir avant tour, ce n'est pas si vous avez échoué, mais si vous avez su accepter votre échec ». Plus délicat qu'un échec donc, c'est de n'avoir pas fait un acte au moment où il le fallait et qu'il est trop tard pour accomplir. Roosevelt avait cette sempiternelle vigueur optimiste qui l'amenait à ce genre d'exhortation : « Faites quelque chose et, si ça ne réussit pas, essayez autre chose »... »

    pensées revigorantes du tome 2 (4)

    « Nous devrions écouter et respecter davantage ce que l'on appelle notre intime conviction — ce sentiment irréductible de justice et de justesse qui pèse et soupèse toute chose dans notre for intérieur. Cela dit, ce que nous ressentons spontanément ne se confond pas systématiquement avec la vérité ; ainsi, nous pouvons avoir un pressentiment qui n'est pas avéré, ou juger hâtivement une personne sur des apparences et nous faire une opinion injustifiée voire carrément erronée.de celle-ci. Voilà pourquoi, même s'il paraît confortable de cataloguer nos opinions, nos sentiments, nos sympathies, etc., il ne faut jamais se hâter de juger. Il nous faut laisser macérer nos jugements et ne pas les sortir trop vite si l'on veut qu'ils soient bons et à point. Laissons au temps — ce "grand sculpteur" comme disait Marguerite Yourcenar — le soin de travailler l'image définitive de la réalité, de toutes les réalités que nous côtoyons. »

    pensées revigorantes du tome 2 (4)


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