• Fais confiance

     

    C'est hier et c'est demain, et c'est toi qui marches
    En cherchant où est le bien, où le ciel se cache
    Si tu veux chasser la nuit, cherche au fond de toi
    Rien n'est plus fort que la vie, tout dépend de toi

    Fais confiance à l'amour, fais confiance à ton cœur
    Sois sans rougir ce que tu es, donne tout comme on te l'a donné
    Crois-moi, tu as gagné, si tu fais confiance

    Il faut lire entre les lignes, c'est écrit d'avance
    Le destin te fait des signes, va droit vers ta chance
    Tu me trouveras toujours, entre soleil et pluie
    Et si l'on te joue des tours, je serai là aussi

    Fais confiance à l'amour, fais confiance à ton cœur
    Sois sans rougir ce que tu es, donne tout comme on te l'a donné
    Crois-moi, tu as gagné, si tu fais confiance

    Si le monde tombe sur toi comme un monstre qui te dévore
    Alors, fais confiance

    S'ils te font payer dedans ce qu'ils te prendront dehors
    Crois-moi, fais confiance

    Si tu pleures à crier, si ton chagrin devient sauvage
    Toujours, fais confiance

    Si tu jures à la face de tous les faiseurs de nuages
    Fais quand même confiance

    Si tu vois, quand tu te sens prêt, que ton moment n'est pas là
    Ça ne fait rien, fais confiance

    Ne passe pas tes nuits à regarder un plafond bas
    Si tu veux que je t'aide, il faudra que tu m'aides

    Fais confiance à l'amour, fais confiance à ton cœur
    Ne renie jamais ce que tu es
    Donne tout comme on te l'a donné
    Crois-moi tout est gagné
    Si tu fais confiance
    Si tu fais confiance

     

    Mario Pelchat 


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    PENSÉES DE PASCAL

     

    Quand on veut reprendre avec utilité, et montrer à un autre qu'il se trompe, il faut observer par quel côté il envisage la chose, car elle est vraie ordinairement de ce côté-là, et lui avouer cette vérité, mais lui découvrir le côté par où elle est fausse. Il se contente de cela, car il voit qu'il ne se trompait pas, et qu'il manquait seulement à voir tous les côtés ; or on ne se fâche pas de ne pas tout voir, mais on ne Veut pas s’être trompé ; et peut-être que cela vient  ce que, naturellement l'homme ne peut tout voir, et de ce que naturellement il ne se peut tromper dans le côté qu’il envisage ; comme les appréhensions des sens toujours vraies.

     

    On se persuade mieux, pour l’ordinaire par les raisons qu’on a soi-même trouvées, que par celles qui sont venues dans l’esprit des autres.

     

    Les rivières sont des chemins qui marchent, et qui portent où l’on veut aller. 

     

    La maladie principale de l’homme est la curiosité inquiète des choses qu’il ne peut savoir ; et il ne lui est pas si mauvais d’être dans l’erreur, que dans sa curiosité inutile.

     

    Il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d’une chose ; cette universalité est la plus belle. Si on pouvait avoir les deux, encore mieux, mais s’il faut choisir, il faut choisir celle-là, et le monde le sent et le fait, car le monde est un bon juge souvent.

     

    Il faut se connaître soi-même : quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela au moins sert à régler sa vie, et il n’y a rien de plus juste.

     

    D’où vient qu’un boiteux ne nous irrite pas, et un esprit boiteux nous irrite ? A cause qu’un boiteux reconnaît que nous allons droit, et qu’un esprit boiteux dit que c’est nous qui boitons ; sans cela, nous en aurions pitié et non colère.

     

    C’est sans doute un mal que d’être plein de défauts ; mais c’est encore plus grand mal que d’en être plein et de ne vouloir les reconnaître, puisque c’est y ajouter encore celui d’une illusion volontaire.

     

    Le temps guérit les douleurs et les querelles, parce qu’on change : on n’est plus la même personne. Ni l’offensant ni l’offensé, ne sont plus eux-mêmes.

     

    Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passion, sans affaire, sans divertissement, sans applications. Il sent alors son néant, son abondance, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira du fond de don âme l’ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir.

     

    Il y a du plaisir à voir deux contraires se heurter ; mais, quand  l’une est maîtresse, ce n’est plus que brutalité.

     

    Nous ne nous contentons pas de la vie que nous avons en nous et en notre propre être : nous volons vivre dans l’idée des autres d’une vie imaginaire, et nous nous efforçons pour cela de paraître. Nous travaillons incessamment à embellir et conserver notre être imaginaire et négligeons le véritable.

     

    Les belles actions cachées sont les plus estimables.

     

    La conduite de Dieu, qui dispose toutes choses avec douceur, est de mettre la religion dans l’esprit par les raisons, et dans le cœur par la grâce. Mais de la  vouloir mettre dans l’esprit et dans le cœur par la force et par les menaces, ce n’est pas y mettre la religion, mais la terreur.

     

    Entre nous et l’enfer ou le ciel, il n’y a que la vie entre deux, qui est la chose du monde la plus fragile.

     

    J’aurai bien plus peur de me tromper, et de trouver que la religion chrétienne soit vraie, que non pas de me tromper en la croyant vraie.

     

    Il faut mettre notre foi dans le sentiment ; autrement, elle sera toujours vacillante.

     

    La bonne crainte vient de la foi, la fausse crainte vient du doute. La bonne crainte, jointe à l’espérance, parce qu’elle naît de la foi, et qu’on espère au Dieu que l’on croit ; la mauvaise, jointe au désespoir, parce qu’on craint le Dieu auquel on n’a point de foi. Les uns craignent de le perdre, les autres craignent de le trouver.

     

    La foi dit bien ce que les sens ne disent pas, mais non le contraire de ce qu’ils voient. Elle est au-dessus, et non pas contre.

     

    Le cœur  a ses raisons, que la raison ne connaît point ; on le sait en mille choses. Je dis que le cœur aime l’être universelle naturellement, et soi-même naturellement selon qu’il s’y adonne ; et il se durcit contre l’un ou l’autre à son choix. Vous avez rejeté l’un et conservé l’autre : es-ce par raison que vous vous aimez ?

     

    C’est le cœur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce que c’est que la foi : Dieu sensible au cœur, non à la raison. La foi est un don de Dieu.

     

    C’est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment du cœur sont bien heureux et bien légitiment persuadés. Mais ceux qui ne l’ont pas nous ne pouvons  la (leur) donné que par raisonnement, en attendant que Dieu la leur donne par sentiment de cœur, sans quoi la foi n’est qu’humaine et inutile pour le salut.

     

    J’avoue bien qu’un Chrétien  qui croie sans preuve n’aura peut être pas de quoi convaincre un infidèle qui en dira autant de soi. Mais ceux qui savent les preuves de la religion prouveront sans difficultés, que ce fidèle est véritablement inspiré  de Dieu, quoiqu’il ne pût le prouver lui-même.

     

    Dieu  d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob,  le Dieu des chrétiens, est un Dieu d'amour et de consolation ; c'est un Dieu qui remplit l’âme et le  cœur de ceux qu'il possède ; c'est un Dieu qui leur fait sentir intérieurement leur misère, et sa miséricorde infinie ; qui s'unit au fond de leur âme ; qui remplit d'humilité, de joie, de confiance, d’amour ; qui les rend incapables d'autre fin que de lui-même, tous ceux qui cherchent Dieu hors de Jésus-Christ et qui s'arrêtent dans la nature, ou ils ne trouvent  aucune lumière qui les satisfasse, ou ils arrivent à se  former un moyen de connaître Dieu et de le servir sans  médiateur, et par là ils tombent ou dans l’athéisme  ou dans le déisme, qui sont deux choses que la religion  chrétienne abhorre presque également.

     

    Les prophéties, les miracles mêmes et les preuves de notre religion ne sont pas de telle nature qu’on puisse dire qu’ils sont absolument convaincants. Mais ils le sont aussi de telle sorte qu’on ne peut dire que ce soit être sans raison que de le croire. 

     

     


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    Le noble Animal 

     

    Vêtu de fourrure grise ou de fourrure blanche

    Caché dans les montagnes ou dans les plaines du grand froid

    On peut l’apercevoir vous épier quelques fois

    Puis sans crier gare fuir plus vite que l’avalanche

    Qui est-il ? 

     

    On peut le voir près de la fontaine

    Lorsqu’il mange l’agneau par colère et par rage

    Ou qu’il dise non au chien préférant la liberté à l’esclavage

    Faut-il qu’on le respecte ? Faut il qu’on le craigne ?

    Qui est-il ? 

     

    Filant comme le vent avec grâce et majesté

    Vivant en solitaire ou à la tête d’un petit groupe

    Aidant et protégeant tous les membres de sa troupe

    Il vit dans la nature en totale liberté

    Qui est t-il ?  

     

    On lui a donné de sombres réputations,

    A cause d’une rumeur au Gévaudan on en tua par centaines

    Quand il voulu mangé la fille vêtue de rouge on éprouvait de la haine

    Mais il continu de vivre, malgré ces accusations

    Qui est t-il ? 

    Vous avez trouvé ? Oui j’en suis sûr

    Vous savez qu’elle est ce cadeau de mère nature

    Cet être dont les yeux reflètent l’astre lunaire

    Cet être qui, à la Pleine Lune chante, son chant millénaire.

     

    Benoit D

    Le noble annimal


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  • Le miroir de l'âme

     

    Les yeux sont le reflet de l'âme
    Des âmes claires, pures, grandes ouvertes
    Yeux brûlants vifs comme une flamme
    Yeux profonds comme une mer toute claire...
     

     

    Yeux coquins, sournois, maquillés,
    Perçants, froncés, crispés, serrés,
    Agacés, Tristes, hagards, mouillés,
    Veloutés, Sincères, Rassurés,
      

     

    Yeux qu'on croise un jour par hasard
    Déclenchant un feu d'étincelles
    Alors que mille autres regards
    Se noient dans le monde matériel !


    Pourquoi parler, vouloir paraître ?
    Quand un seul regard nous suffit
    Pour voir l'art d'un tableau de Maître,
    La perfection d'une goutte de pluie ?


    Les yeux sont le guide de la vie,
    Ils nous préviennent, extériorisent :
    La joie, les pleurs, la sympathie,
    La douleur, le bonheur limpide...

     

    Il est dans les étoiles, des mondes,
    Cachés et ignorés des hommes,
    Où anges et yeux purs se confondent,
    Dans la grande lumière d'un royaume...
     

     

    (Jean-Claude Brinette) 

     

    Le miroir de l'âme


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  • L' âm e

    Puisqu'elle tient parfois dans le bruit de la mer
    Ou passe librement par le trou d'une aiguille
    Aussi bien qu'elle couvre une haute montagne

    Avec son tissu clair,
     

    Puisqu'elle chante ainsi que le garçon, la fille,
    Et qu'elle brille au loin aussi bien que tout près,
    Tantôt bougie ou bien étoile qui grésille

    Toujours sans faire exprès,

     

    Puisqu'elle va de vous à moi, sans être vue,
    Et fait en l'air son nid comme sur une plante,
    Cherchons-la, sans bouger, dans cette nuit tremblante
    Puisque le moindre bruit, tant qu'il dure, la tue

    -  (Jules Supervielle 1884-1960)

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