• Pensées revigorantes (16)

    « Se tenir hors de la fureur du monde se ressourcer en s'abreuvant précisément à la source pure du silence, rompre avec le rythme absurdement cadencé de la vie moderne, voilà qui est mieux encore qu'un privilège princier : un instant d'éternité. Ne traversons pas la vie en se privant de ce privilège qui ne dépend que de notre disponibilité intérieure, de notre capacité de nous abstraire un moment et de faire silence pour mieux faire surgir la délicate symphonie de l'essentiel

     

    « Le propre de l'esprit d'enfance, c'est de s'étonner de tout. Tandis que le propre de l'adulte est de ne plus s'étonner de rien. Notre salut pourtant tient dans cette capacité d'émerveillement, qui nous relie à l'enfance à chaque âge de notre vie. En réalité, l'homme se donne l'illusion d'acquérir la maîtrise et l'expérience. Pourtant, même lorsque nous prétendons maîtriser notre vie, nous sentons intuitivement que quelque chose nous échappe, se joue en nous tout en se jouant de nous, et ne peut dépendre de notre seule volonté aussi tenace soit-elle. Nous sommes d'éternels novices, car notre vie a toujours quelque chose d'inaugural, en se présentant à nous sous un jour perpétuellement inédit. C'est pourquoi, c'est moins le savoir ou l'expérience des choses de la vie qui sont sollicités, que la disponibilité intérieure et la faculté d'adaptation. »

     

    « Si mon cœur est étroit, à quoi me sert que le monde soit si vaste ? » (Proverbe arménien)

    C'est dans notre cœur que nous sommes à l'étroit. Souvenons-nous à la suite de La Rochefoucauld que « quand on ne trouve pas son repos en soi-même, il est inutile de le chercher ailleurs ». Si votre regard est triste, le monde vous paraîtra terne et même le soleil ne parviendra pas à illuminer votre journée. Si votre esprit est encombré, même la voie royale vous paraîtra constituer un chemin de ronces. Si votre cœur est divisé, même l'esprit frère vous paraîtra chargé de menaces. Notre bonheur est à l'échelle des sentiments qui habitent notre cœur : miniature lorsque nous sommes repliés sur nous-mêmes, gigantesque quand nous nous ouvrons à la plénitude du don ! » (François Garagnon)

     


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