• Mille et un bonheurs

     

     EXTRAIT DE « Mille et un bonheurs » de SŒUR EMMANUELLE

     

    « La vie humaine est simultanément douce et amère. Elle est douce, parce qu’il y a une source d’amour qui est le Seigneur. Notre vie est traversée par un fleuve d’amour où nous pouvons tremper nos lèvres. Ce courant d’amour ininterrompu est la parole de Dieu. »

     

    « À quatre-vingt-dix-huit ans passés, une récolte m'est offerte. Les graines que j'ai semées au fil des années ont germé. Elles fleurissent et fructifient aujourd'hui sous le grand soleil de la bonté de Dieu. De belles et bonnes actions ont multiplié aux quatre coins du monde. Sur les cinq continents mes associations récoltent des moissons d'amour. Au soir de ma vie, je cueille par brassées des bouquets de joie qui adoucissent les épreuves de ma vieillesse. »

     

    « La patience nous aide à marcher en cordée vers Dieu. La main dans la main nous nous soutenus mutuellement aux jours de difficulté. Nous avançons les yeux levés, plus loin que les mille bonheurs décevants de la terre. Nous avons la force de toujours dépasser los découragements, sans jamais nous arrêter. Parce qu'il y a une source d'amour en notre cœur. »

     

    Le monde n’est pas un paradis parce que nous ne savons pas aimer. Dans la mesure où l’on aime vraiment, le monde devient beau et bon. Si l’on aime que soi, on ne trouvera jamais le chemin du bonheur. C’est très simple à comprendre, mais plus difficile à vivre.

     

    « Sur fond de douleur et d'insatisfaction, il faut savoir apprécier et goûter les mille petits bonheurs très simples qui s'offrent dans le cours d'une journée, du matin au, soir. Ils se présentent comme une éclaircie, comme des rayons de soleil perçant un ciel orageux. Ce sont des bonheurs à regarder comme le sourire d'un enfant, le visage d'une personne aimée, les branches du figuier qui ploient sous le poids des fruits mûrs ; des bonheurs à respirer comme les grappes jaunes de la glycine qui embaument sous la tonnelle, les senteurs fraîches de la lavande ou le parfum suave des lys ; des bonheurs à écouter comme le chant des oiseaux qui reviennent avec le printemps, accompagnant chaque journée des éclats de leur gaieté ; Mille petits bonheurs jalonnent ainsi notre existence. Les plaisirs qu’ils procurent sont passagers, mais ils réjouissent notre quotidien. »

    Nos mille petits bonheurs ont la fragilité des choses de ce monde. Nos mille petits bonheurs ne résistent pas à l’usure du temps.

    Nos mille petits bonheurs ne durent pas mais ils nous donnent la force d’affronter joyeusement les difficultés de l’existence

     

    Il est difficile d’abandonner ses illusions à des niveaux très profonds. Difficile de renoncer à se sentiment flatteur du moi. Difficile d’accepter de ne plus être quelqu’un de spécial. Difficile de ne plus recevoir l’attention des autres, de ne plus attendre leur reconnaissance. Mais cette difficulté est la condition d’un indispensable renoncement. Ainsi assumée, elle devient une joie.

     

     

     

    Le renoncement n’est pas un but en soi. Il ne s’agit pas de dire non pour dire non. C’est un non à quelque chose qui permet de dire oui à autre chose d’autrement meilleur !

     

    « Les fruits ont une enveloppe, que ce soit l'écorce ou la peau. Ils se protègent ainsi de l'extérieur. Tout le monde voit l'enveloppe. Ce n'est pas un secret.

    Les fruits ont une chair qui mûrit doucement sous le soleil, à l'abri des regards. C'est le premier sécrétées fruits. En leur cœur, les fruits ont une amande qui contient le germe des fruits à venir. C'est le deuxième secret des fruits. Un secret essentiel, puisqu'il renferme la promesse du renouveau.

    Mon bonheur est pareil à un fruit. L'enveloppe, tout le monde la connaît. C’est l'histoire de mes actions sur le terrain, de mon engagement humanitaire. La chair de mon bonheur est un premier secret, au sens où il est intérieur. II correspond à l'inspiration profonde de mes actes.

    Ce premier secret est le don de soi, dans' le partage d'une immortalité d'amour inspirée du Christ. Le cœur de mon bonheur est un deuxième secret. Je l'ai découvert au soir de ma vie. La totalité de ce secret, je l'emporterai avec moi car il ne n'appartient pas. Il n'est pas de ce monde.Pourtant je peux en dévoiler l'essence en expliquant ce qui est le plus grand bonheur des dernières années de ma vie. »

     

    « Il faut savoir offrir notre passé. Le passé peut avoir été très lourd. Dans toutes ces souffrances, si l'on y réfléchit, on reconnaîtra qu'il y a eu aussi du bien. En offrant son passé à Dieu, qui est amour, la vie et l'être, on se délivre du négatif. On donne son passé à Dieu, on n'a plus à y penser. C'est une libération. »

    « Toutes les personnes qui, du matin au soir, multiplient des gestes de générosité. Ce ne sont pas des actions héroïques ou extraordinaires. On, n’en parlera pas à la une des journaux. Ce sont simplement : un sourire, une main tendue, une attitude chaleureuse, un mot de réconfort. J’entre avec un bonheur indicible dans cette océan d’amour. »

    « Dans un bidonville où l'on n'a rien, on est porté à s'entraider. C'est ce qui donne à la vie une telle légèreté. Je n'ai jamais autant ri que dans le bidonville. On trouvait toujours des occasions de s'amuser. Comme on ne possédait rien, on ne risquait pas d'être préoccupé au sujet de sa maison ou de son compte en banque. De sorte qu'on s'intéressait beaucoup à ses proches. On était les uns pour les autres la seule richesse, le seul  centre d'intérêt. Il en résultait une très grande  gaieté. »

    « La douceur est comme une onction bien plaisante . La douceur écarte ce qui est trop fort rude, âpre et difficile. Quand on est doux, on accepte les paroles de l’autre même si elles sont excessives ou déplacées. On ne se dispute pas, on ne se révolte pas. »

    « La douceur permet d’accueillir les personnes et les événements. Il est extrêmement précieux de savoir prendre les choses comme elles viennent, telles qu’elles sont. »

     

    « J'ai compris que toutes les difficultés de la vie, petites ou grandes, peuvent être acceptées dans la profondeur de l'être  sans se révolter, sans les porter comme un poids insurmontable et invivable. La grâce de Dieu aide à accepter toute situation, quelle qu'elle soit. Sinon c'est impossible. Dans de tels moments, on sent sa faiblesse, sa misère, son incapacité. C'est  l'image de l'enfant qui avance sur le chemin la main dans la main du Christ. L'enfant ne sait pas où il va. Peu importe il a confiance. »

    « La prière est l'une des plus grandes armes qui existent sur terre. C'est une arme au sens où la prière produit quelque chose de fort. L'arme fait exploser. De même la prière fait exploser de la bonté et de la beauté dans le monde, dans le cœur de nos frères et de nos sœurs. La prière est l'arme de l'amour. Au lieu de détruire, elle construit. Elle ne tue pas mais elle donne la vie. Il n'y a pas que des armes de destruction. Il y a aussi des armes de vie et la prière en est une, très puissante dans l'invisible. »

     « Le dénuement consiste à s’oublier. Se dépouiller pour aller vers Dieu. Le processus s’effectue toute la vie à travers les actes les plus simples, posés du matin au soir. »

     

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