• La porte

    La porte

    J’ai ouvert la porte qui donnait sur le jardin et là…
    Il n’y avait comme seul bruit que le coucou. Il chantait dans le lointain sans doute là bas dans ce petit bouquet d’arbres. Parfois, comme pour mieux se faire entendre, il semblait s’approcher d’un vol que je n’ai jamais pu discerner. Il n’y avait que ce coucou, ce chant presque lancinant.
    Et cette atmosphère dorée, presque palpable, presque réelle…comment vous le dire…Elle semblait vivante, mariée au chant de l’oiseau, presque dépendante de deux notes. L’horizon étirait ses bras de soleil lentement, paresseusement. Les verts des feuillages se faisaient doucement plus vifs, encore tremblants de nuit. L’est s’enflammait d’un nouveau jour. Sur la joue du ciel le soleil mettait une caresse. Et il eu….le jardin. Comment le jardin ? non !
    Dites cette forêt ! cette envolée de têtes mêlées, cette foule saoule de rosée, cette mer qu’aucun rocher ne brise ! Dites moi ces cœurs de beurre frais des marguerites, ces chevelures de feu des petites oseilles, ce rose tendre des fétuques…Dites moi leur danse, leurs reflets, leur odeur mais ne lui dites pas jardin …Ils ont fait tant d’efforts à faire vivre le jour.
    Une couleuvre au vert cuivré vole une seconde un reflet à l’azur.
    Voilà. Il est temps. Temps pour moi d’unir le bonheur impalpable de ces mille choses avec le bonheur humain….Avec mon bonheur.
    La nature me sourit. Promis. Je me marierai encore avec elle demain

    Rime

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :