• Joie

    Quand l'herbe pousse drue et la feuille s'étire 

    et la fleur pointe à la branche 

    et le rossignol haut et clair 

    lance sa voix et module son chant, 

    joie : lui ; joie : la fleur ; 

    joie : moi-même; 

    joie : ma dame passe par-dessus tout. 

    De toute part la joie m'enclôt et me guide, 

    mais elle seule est joie qui toute autre joie anéantit. 

     

    Quand je vois l'alouette étirer 

    de joie ses ailes au soleil, 

    s'oublier et se laisser choir 

    le cœur pâmé de douceur, 

    aïe... j'envie tellement 

    ceux qui se réjouissent ainsi. 

    C'est merveille que sur-le-champ 

    mon cœur n'en fonde pas de désir ! 

     

    En joie je commence ce poème, 

    en joie je le continue et le finis. 

    Si l'homme en est la fin, 

    bon sera le commencement. 

    Du juste commencement, 

    me vient joie, allégresse. 

    De la juste fin, je rends grâce. 

    L'acte juste ne se loue qu'une fois mené à sa fin ! 

     (Bernard de Ventadorn)  

     

    (Guadeloupe, Cacao)


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :