• Extraits du livre : Comment gérer ses émotions (Le sentiment de culpabilité Force du pardon)

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    Le sentiment de culpabilité

    Force du pardon

    Je  suis coupable si je reste redevable à moi-même, à autrui, à Dieu et à la création, si je garde une dette envers eux. Je me dois de m’accepter comme je suis, de bien me traiter, de ne pas me nuire, de ne pas creuser ma propre tombe en vivant de façon malsaine. Je me dois de développer les possibilités que j’ai reçues en don de Dieu, de vivre en harmonie avec mon être véritable, la personne unique que je suis, sans vouloir copier les autres. Je dois à mon prochain de le respecter et de l’accepter tel qu’il est, de le laisser vivre, de lui accorder l’espace qui lui est indispensable pour être lui-même.

     

    La véritable faute consiste à refuser son humanité, l’histoire de sa vie, ce que l’on est et ce que l’on aimerait être, entre ce qu’on a reçu de Dieu et ce que l’on poursuit comme une idée fixe et qui est voué à l’échec.

     

    Mais un autre danger consiste à refouler le sentiment de culpabilité que l’on éprouve et à le projeter sur autrui. C’est un mécanisme très courant de nos jours: je cherche un bouc émissaire que je charge de ma faute avant de l’abattre. Mais comme cela ne me décharge pas pour autant, j’en cherche un autre. Pour sortir de ce cercle vicieux, il me faut simplement reconnaître la faute ou l’erreur commise et m’en remettre à Dieu, confiant qu’il saura me pardonner. Il est toutefois très important aussi que je me pardonne à moi-même, ce que je ne peux faire que si je me sépare de l’image idéale que je porte en moi. Que je le veuille ou non, je ne pourrai pas éviter d’être un jour ou l’autre coupable de quelque chose. L’essentiel est d’être confiant dans la miséricorde de Dieu et d’utiliser ma culpabilité pour être à mon tour miséricordieux envers moi-même et les autres, au lieu de la rejeter pour la projeter sur eux.

     

    Il n’y a rien de mieux que le pardon pour vivre en paix. Seulement cette aptitude à pardonner est souvent enfouie au tréfonds de notre âme et résiste au geste du pardon : nous avons plutôt la conviction que tout doit se payer, y compris la faute. Pensons alors à des exemples qui vont nous permettre de vaincre cette résistance profondément ancrée dans notre inconscient; souvenons-nous que, sur la croix, Jésus pardonne à ses propres assassins. Nous devons nous convaincre qu’il n’y a rien en nous que Dieu ne puisse pardonner et que nous ne puissions nous pardonner. Pensons aux images de pardon que Jésus nous met devant les yeux dans ses paraboles, et nous serons capables de croire dans le pardon, de nous pardonner et de pardonner aux autres.

     


  • Commentaires

    1
    Silviastella
    Samedi 14 Janvier 2017 à 09:55

    Merci pour ce partage.

    Agréable et lumineux week end

      • Samedi 14 Janvier 2017 à 09:56

        Merci de ta fidélité. Bon week-end

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