• Extraits de livres lus (« Parcelles de vie » de Jacques Lancelot l'enfant malade

    « Ces parcelles de vie » ont été recueillies durant six années passées à Paris et en Amérique Latine. Elles ont été écrites au fil des évènements vécus par l’auteur et mettent en lumière quelques beaux visages d’hommes et de femmes dont certains ont aimé jusqu’à donner leur vie pour Dieu et leurs frères. »

     

    « Haïti est le premier pays des Caraïbes et de l’Amérique latine à avoir conquis son indépendance en 1804. Il était promu à un bel avenir. Mais l’on se souvient des dictatures et des espoirs de démocraties déçus.

    Aujourd’hui, il cherche son chemin entre élections, promesses et pauvreté accablante qui marque une grande partie de la population.

    Pourtant, depuis des siècles, le peuple haïtien, résiste, se met en colère parfois, mais il est toujours animé d’une soif de vivre étonnante et d’une joie communicative.

    Il s’agit dans le texte suivant, d’une histoire vraie transformée en conte. »

     

    L’enfant malade

     

    Son nom était Jérémie. Il était aveugle. Il nous invita à entrer dans sa maison. Elle était bien pauvre. En s’approchant du lit de sa petite fille, il nous dit calmement :

    « Regardez, ma petite fille. Elle est malade !

    Mais regardez comme elle est belle !

    Regardez ses grands yeux noirs,

    Sa peau noire comme de l’ébène. »

    Il ne la voyait pas avec ses yeux de chair, mais avec les yeux de son cœur. En écoutant son grand-père parler avec un tel accent de tendresse, elle esquissa un sourire. Et lui continua :

    « Oui regardez ses dents qui éclatent de blancheur quand elle sourit !

    Mais elle est malade ! », Ajouta-t-il un peu malheureux.

    Il poursuivit :

    « Quand elle était petite, jusqu’à l’âge de 3 ans, elle avait une jolie tête ronde, des cheveux crépus, un visage rieur et plein de vie. Elle a grandi, beaucoup grandi.

    Mais il lui a manqué une bonne nourriture : du lait, des fruits et de la viande.

    Peut être même que l’eau qu’elle a bue n’était pas bonne. Et aujourd’hui, elle est malade. »

    Et il ajouté sans transition :

    « Mais je suis millionnaire !

    Oui je suis millionnaire par ce que je crois en Dieu.

    Il est ma richesse et j’ai confiance.

    Ma petite fille guérira

    Et mon pays changera.

     

    (Jacques Lancelot)

     

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