• Extraits de livres lus (Les saisons du coeur) L'Automne

    Extrait du livre « Les saisons du cœur

    D’André Daigneault

     

    Résumé : A travers les saisons du cœur, la symphonie de l'émerveillement est souvent précédée du chant de la douleur.

    L'expérience des automnes où tout se meurt et celle des longs hivers de neige et de froid sont essentielles pour saisir l'éclat d'un nouveau printemps. La douceur de l'été et la fraîcheur de la source redonnent sens à la vie.

    André Daigneault propose dix-huit réflexions sur les saisons du cœur. Ces pages parlent de notre vie, avec ses joies, ses solitudes, ses combats, son espérance. C'est dans cette force et cette fragilité que triomphe l'amour de Dieu.

    Introduction

    « Écrire est un processus par lequel nous découvrons ce qui vit en nous, l’écriture en elle-même révèle ce qui est bien vivant. Écrire, c'est comme s'embarquer pour un long voyage dont la destination finale nous est inconnue. Ou cela pourrait-il être ce qui m'est le plus intime, ce qui sonne juste au fond de mon être, et qui trouve aussi une signification pour les autres? A la fin, je crois que ce qui m'est le plus personnel est aussi le plus universel. Ainsi, écrire requiert-il un réel acte de foi. » (Henri Nouwen)

     

    « J'ai appris que celui ou celle qui se risque à l'écriture ne sait jamais à l'avance les mots et les idées qui y surgiront. Il y a un mystère dans l'écriture, comme dans la peinture ou dans la musique. »

     

    Tout homme, toute femme avance dans sa vie avec sa propre histoire, avec ses propres blessures, avec son expérience personnelle, et apprend peu à peu que la vie est une traversée de déserts et d'eaux vives, de rêves et d'espérances, une vie creusée d'épreuves et de différents chemins. »

     

    Automne

     

    « Là où se trouve ta blessure, là se trouve ton trésor » (Joseph Campbell)

     

    « Nabati disait ; « Nul ne peut vivre avec autrui, que si auparavant il est capable de vivre seul. »

     

    « L'automne est en nous. N'y a-t-il pas toujours, quelque part dans notre cœur, un automne qui s'achève, quelque chose qui meurt, un deuil incontournable à accepter? N'y a-t-il pas un abandon à faire, une blessure vive qui ressurgit sans cesse et que nous devons non pas nier ou refouler, mais prendre avec nous ? »

     

    « A vingt ans, je croyais naïvement qu'il me fallait foncer dans la vie en me montrant fort et inattaquable, en érigeant des murs autour de ma vulnérabilité afin d'éviter d'être blessé et de souffrir. Peu à peu, la vie m'a appris le contraire: c'est le contact avec ma blessure, c'est l'évidence indéniable de ma faiblesse qui m'ont rendu compatissant et plus humain. Il nous faut un jour ou l'autre accepter de cheminer dans ce sentier étroit de la faiblesse et de la pauvreté du cœur qui conduit inévitablement à la plénitude de la vie. Nous connaissons si peu notre propre cœur. Nous gardons tant nos distances, comme si nous avions peur de ce cœur trop vulnérable. »

     

    « Jean-Yves Leloup disait: Je n'accepte pas mes limites, alors je n'accepte pas les limites des autres ; je n'accepte pas mes impuretés, je n'accepte pas les impuretés de l'autre; je n'accepte pas mes fautes, je n'accepte pas les fautes de l'autre; je n'accepte pas mon péché, je n'accepte pas le péché de l'autre. Nous sentons bien que la clé de la délivrance sera toujours dans cette acceptation non complaisante de soi-même. L'acceptation d'être perfectible, mais de n'être pas parfait. »

    « Le soleil poudroie toujours quelques trous… » écrivait aussi Verlaine. C’est par nos failles que la lumière passe.

    Regardons notre peau : elle est pleine de trous, de fissures. Et si nous n’avions pas ces trous, nous ne pourrions pas respirer. C’est une grâce d’avoir des failles et des marques, c’est une chance d’être troué, car, c’est la place de Dieu. « Dieu vient nous rejoindre dans nos manques. Dieu vient nous rejoindre à travers nos blessures. Dieu nous comble en nous creusant, et il se servira de nos blessures pour en guérir d’autres. »

     

    « C’est dans la mesure où je creuserai plus profondément en moi la terre pauvre de mon cœur que la grâce de Dieu pourra jaillir plus largement ; j’en recevrai l’envahissement dans la mesure de mon appauvrissement. »

     

    « Le chemin qui mène à Dieu sera toujours un chemin de pauvreté qui passe par le désert. Nous croyions que notre faiblesse était un obstacle et voilà qu’au beau milieu du désert nous découvrons que notre faiblesse fait notre force. »

     

    « Le chemin de Dieu, c'est un long pèlerinage au cœur de notre blessure. Il faut parfois vivre des automnes où tout meurt et de longs hivers de neige et de froid pour qu'un printemps nous retrouve enlacés au bras de cet enfant. Que d'hivers à parcourir pour qu'un enfant revive en nous. » 

    (a suivre .........)

     

    DSCN0226

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :