• EXTRAIT DU LIVRE « MON TESTAMENT SPIRITUEL » DE SOEUR EMMANUELE

    EXTRAIT DU LIVRE « MON TESTAMENT SPIRITUEL » DE SŒUR EMMANUELLE 

      

     Il nous appartient de préserver le monde dans lequel Dieu nous a placés. Nous avons la responsabilité de notre environnement terrestre et de notre santé. L'intelligence prodigieuse de l'être humain travaille à améliorer sans cesse les conditions matérielles de la vie. Au lieu de fuir nos devoirs humains au nom de la promesse du royaume, sachons, nous impliquer afin de promouvoir la justice. Les actes bons et justes que nous posons représentent le Christ vivant en nous. Ils sont annonciateurs de la résurrection avec Lui dans la gloire. 

      

    La prière est la forme de communication sans doute la plus intense avec les êtres chers disparus. La prière nous révèle que nous ne sommes pas séparés. 

     

    Dans toute chose humaine, dans toute détresse, si abyssale soit-elle, il ne faut jamais oublier qu'il y a toujours un côté positif. Si celui ou celle qui souffre dans sa chair pouvait communier tous les jours à la souffrance du Christ, il comprendrait que, dans l'épreuve terrible qu'il subit, il y a une grâce cachée. Qui sait ? Peut-être que ces personnes plus accablées que la moyenne pourraient écrire des livres extraordinaires, dans la mesure où elles ont conservé leur lucidité et un moyen de communiquer. Elles deviendraient ainsi une lumière et une espérance pour des millions d'êtres humains.

     

     

     

    Nous sommes fait pour tomber par terre et, toujours, dans la lutte nous grandir puis finir par nous relever.

     

     

    Si Dieu permet la guerre, la violence et la mort, c'est qu'il a voulu donner à l’homme le cadeau le plus merveilleux, la liberté. Dieu a préféré que nous ne soyons pas des robots appliqués à faire le bien. Il n'y a aucune valeur à agir ainsi, l’essentiel  est de marcher dans le chemin direct qui est celui de Dieu.

     

    Le cœur humain est un lac jonché de feuilles. On ne connaît de son cœur qu’une poignée de feuilles mortes déposées en surface, en ignorant qu’au fond du lac gisent en profusion les richesses d’une vie cachée !  Une vie insoupçonnable, si l’on s’arrête aux apparences. (Henri Bergson)

     

    La vérité est dans le cœur, l’homme  de bonne volonté est celui qui sait aimer.

     

    On transforme sa douleur lorsque, au lieu de rester enfermé dans sa souffrance, on arrive à en sortir pour pénétrer dans la souffrance des autres.

     

    Dans la religion chrétienne, on ne dit pas que Dieu supprime la souffrance. 

     

    La souffrance fait partie de la vie. Elle vient parfois du manque d'amour. Si tous les hommes s'aimaient, la terre serait un paradis. Dans la mesure où l'on s'aime, la vie est un chant de joie. Si l'on se hait, la vie est un enfer,

     

    La meilleure manière d’enrichir l’autre est de l’aider à découvrir ses trésors cachés qu’il ignore.  Nous sommes riches de richesses inouïes, Le drame est que bien souvent notre vie passe sans que nous en devenions conscients.

     

    Je n’avais  pas de richesses matérielles  à distribuer autour de moi, car je n'en  possède pas. Mais j'ai tenté de rendre les autres! Riches d'une richesse inestimable, la richesse de leur propre humanité.

     

    Ainsi avons-nous grandi ensemble en humanité, car en les enrichissant, ils m'ont en retour enrichie. Nous   avons   partagé   l'essentiel   pris dans le meilleur de nous-mêmes.

     

    La paix est l’éclat du cœur qui réussit à apaiser les vieilles haines, à pardonner dans la joie de se rendre accueillant à autrui. Dans l’accomplissement de la paix, l’anxiété du lendemain s’évanouit. On vogue sur la paix, comme sur une mer calmée par la tempête.

     

    Notre drame humain, c’est que nous ne voyons pas ce qui est présent sous nos yeux. Et nous allons chercher bien loin, sans le trouver, ce qui est à portée de nos regards, à portée de nos mains. Ce qui est proche reste invisible- parce qu’il est proche.

     

    « Fends le cœur de l’homme, tu y trouveras un soleil. » (Shabistari)

     

    Dieu ne peut supprimer nos souffrances, mais il nous aide à marcher. Cela se passe dans les profondeurs qui sont hors du sensible.

     

    Le dénuement matériel permet parfois de creuser les richesses incroyables du cœur. Un cœur de pauvre peut être si riche qu’il débordera d’une richesse spirituelle de valeur incomparable.

     

    On l'oublie trop souvent — on peut donner non seulement ce que l'on a, mais aussi ce que l'on est.

     

    Quand je suis arrivée au bidonville, je n'avais rien à donner. J'étais sans le sou. Les médias ne me connaissaient pas et ne s'intéressaient pas à moi. Je n'avais pas d'argent à distribuer. Je n'étais ni médecin, ni infirmière. Je parlais mal l'arabe et j'avais déjà soixante-deux ans.

     

    J'ai appris moi aussi la richesse de la pauvreté.

     

    J'ai compris que, faute de pouvoir donner ce que j’avais, je pouvais donner ce que j'étais. Donner le meilleur de moi-même tel qu'il s'exprimait dans la prière, dans la relation à Dieu.

     

    Il y a une profondeur incroyable dans un tel don de soi.

    Quand on croit qu'on n'a rien à donner, on se trompe,

    On peut encore donner ce que l'on est.

     

     

     

    La joie rend léger.

    La joie donne envie de danser.

    Quand on a trop de soucis dans le cœur, le cœur est lourd.

     

    On doit en passer aussi par là. C'est évident. Mais il faut savoir se détacher de ce qui est trop pesant et qui nous entraîne vers le désespoir.

     

    Je veux toujours semer de la joie autour de moi, offrir à l'autre ce qui ne meurt pas, l'aider à s'épanouir dans le laps de temps si court de nos vies.

    Tout passe et le plaisir ne dure pas.


     

    L’humanité avance en passant par des cataclysmes épouvantables. Pourtant, à mon sens, le bien dépasse le mal. Notre compréhension de ces évènements est déformée, comme je l’ai souvent dénoncé, par la présentation de l’actualité dans les médias. La presse montre le mal. Comme ont coutume de le dire les journalistes, le public ne s’intéresse qu’aux trains qui déraillent, pas à ceux qui arrivent à l’heure.

     

    J’ai vu la guerre. J’ai vu la famine. Partout, dans ces circonstances tragiques, j’ai vu aussi des hommes et des femmes extraordinaires qui donnaient leur vie.

     

    Ce n'était pas une question de religion. Cet héroïsme venait directement du cœur. Non, le monde n'est pas méchant. Il y a du bon et il y a du mauvais. Certains laissent se développer davantage l'amour et le partage. D'autres pensent d'abord à eux, et à eux seuls. Pour réussir à tout prix, ils n'hésitent pas à écraser les autres, à mentir, voler ou trahir. C'est le monde de la corruption.


     

    Je vois la lumière dans le monde. Plutôt que de me lamenter parce que tout va mal et de m’en affliger, je prends le parti de m’arrêter sur cette lumière. Je la regarde quand elle illumine le visage des gens et leur cœur.

     

    Trop de personnes sont plongés dans la détresse et ne lèvent par les yeux vers la lumière.


     

    La souffrance  une arme terrible, à double tranchant. Elle   peut   nous   sanctifier   mais également nous rendre plus durs, mauvais et méchants. Celui qui a trop souffert   fait souvent souffrir les autres. Lorsque la souffrance est assumée avec le Christ, elle se transforme.

     

    Le   regard   sur  la  croix  ouvre  notre cœur, nous permet de mieux comprendre souffrance autour de nous.


     

    Dans certains cas, la souffrance nous plus rend plus humains.

    Mais la souffrance risque aussi de nous déshumaniser.

    Elle révolte celui qui ne comprend pas pourquoi il souffre. Alors il se détache de la source de vie, il se recroqueville sur lui-même et sa vie devient une source de douleur. Il est prisonnier de sa souffrance.


     

    Quand on ferme son cœur à l’autre, on entre dans l’obscurité. On détruit en soi la paix profonde, cette paix qui est le signe le plus fort de la présence de l’esprit de bonté en nous. Dès que l’on se fâche avec quelqu’un, la paix disparaît dans le cœur.

     

     

    La source du vrai bonheur est proche, dans notre cœur.

    Pourquoi chercher au loin ce qui nous appartient déjà ?

    Pourquoi vouloir acquérir ce qui noua a été donné à profusion ?

    Il faut avoir vécu et être passé par la souffrance pour comprendre cela et revenir à la simplicité de l'essentiel.


     

    La prière donne de la force, elle crée une relation directe, silencieusement qui, jour après jour, allie la joie à la force. Parce que, aider l’autre, courir vers l’autre, sourire à l’autre, sont une source de joie extraordinaire.

     

    Le cœur humain se comble seulement dans une relation très simple, très fraternelle et très vraie. Dans un bidonville, on ne porte pas de masque. On ne cache pas ses sentiments. Les  relations  sont naturelles,   franches, fraternelles   et   foncièrement   solidaires. On ne survit d'ailleurs que grâce à la solidarité. Si un soir on manque d'eau, on va chez la voisine qui offrira le reste de sa cruche.

     

     

    Si des parents meurent, les voisins prennent les enfants à charge. La nature fait que l'homme est le frère de l'homme. Quand on laisse tomber le superficiel que parfois la civilisation développe excessivement, on arrive dans les profondeurs les plus secrètes et on découvre une fraternité très simple. On ne s'embarrasse pas de grands discours mais on vit la fraternité.

     

     


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