• Extrait de "La liberté vécue avec la force de la foi (4)

    « Intimité veut dire monde intérieur, ce monde qui est en moi et dont j'ai quelque conscience. C'est le « sanctuaire » de l'humain. L'intime n'est connu que de soi-même, c'est ce qu'il a de plus personnel. Nous pouvons rentrer en nous et là personne ne peut nous arrêter. En quelque sorte, nous nous possédons à l'origine, nous sommes maîtres de nous-mêmes. Se posséder soi-même est caractéristique de l'esprit. »

     

    « La valeur de quelqu'un ne dépend pas des autres, de leur exaltation ou des gestes d'approbation à son égard. Nous sommes bien davantage que ce que nous vivons à l'extérieur. Il y a un espace en nous auquel ne peuvent pas accéder les autres. C'est notre « patrie intérieure », un espace de silence et de quiétude. « Tant que nous n'aurons pas découvert cette vieille vérité, nous serons voués à errer et à chercher des consolations là où il n'y en a point, dans le monde extérieur. »

     

    L’amour

     

    « La poésie, le chant, sont remplis de textes qui évoquent l'union étroite qu'il y a entre l'amour et la liberté. Qui aime, se sent libre et épanoui et plus grand est son amour, plus grande est sa liberté. II est capable de chanter sous la pluie, d'embrasser son ennemi le plus coriace, d'envoyer un bouquet de fleurs à un fonctionnaire désagréable, d'organiser une fête avec deux bouteilles d'eau minérale. Il est heureux et tient à ce que le monde entier partage ce bonheur. »

     

    L'amour est la clé de la liberté. Il nous permet de renaître à une vie plus belle, nous fait voir le monde en sa profondeur et en toute sa beauté, comme un paysage sous un beau coucher de soleil. On ne voit plus ni les prés, ni les collines et les maisons que l'on voyait auparavant sous le soleil de midi, mais tout est « baigné » par la lumière solaire. Aimer c'est jouir en harmonie avec toute la réalité. »

     

    « Il est évident que nous ne sommes pas en mesure de donner quoi que ce soit à Dieu qui ne lui appartienne pas déjà. Mais nous pouvons quand même lui donner quelque chose que nous avons préalablement reçue de lui : la capacité d'aimer, notre cœur, y compris la liberté que Dieu nous a accordée, comme un don naturel, à l'origine de la vie qui atteint sa réalisation maximale lorsque nous la rendons à son Créateur. »

     

    « L'amour est l'acte libre par excellence qui fait que l’on perd son indépendance. Plus ce vouloir est fort, plus il engage la personne, plus grand est le lien qui l'attache. Mais ce lien est volontaire et cette apparente « perte de liberté » est en réalité son plus haut degré de puissance. La relation avec Dieu nous met en relation avec la source intérieure qui gît en nous. Seul celui qui est vraiment maître de ses actes peut livrer cette maîtrise à quelqu'un d'autre et cultiver cette décision à tout jamais. L'amour veut s'engager, se livrer. Dans le domaine naturel, la liberté est le don le plus grand. Le don par amour est l'exercice le plus noble de ce don.

     

    Toutefois l'amour de Dieu ne « remplace » pas l'amour des hommes. Il est dangereux de proposer à quelqu'un d'aimer Dieu par-dessus l'amour humain alors qu'il a des difficultés réelles à aimer les autres, à sortir de lui-même et à penser à autrui. C'est pourquoi on peut reprocher à certains chrétiens de « n'aimer personne et de croire qu'ils aiment Dieu ».

     

    En définitive, nous sommes appelés à aimer Dieu et les autres de tout notre cœur. Ce faisant, nous exerçons correctement notre liberté et, après mille détours, nous arriverons un jour à la plénitude. »

     

    (Extrait du livre « La liberté vécue avec la force de la foi »

     

    De Jutta Burggraf)

    foi

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