• Douceur d'un coeur attentif

     
     

    EXTRAIT DU LIVRE ANSELM GRÜN< 

    « Douceur d’un cœur attentif »< 

     

    « Tout chemin spirituel introduit à une conscience ouverte au monde. Au contact des choses, des autres et du moment présent, chacun peut faire l’expérience. C’est-à-dire de la conscience d’être et d’agir, d’être tout entier à ce que l’on entreprend, d’être pleinement dans le moment présent. Le simple fait de prendre un bain revêt alors un sens profond : ôter de moi toute saleté, non seulement extérieure, mais aussi émotionnelle ; me purifier de ce qui trouble mon image originelle et inaltérable. Sentir l’eau me rafraîchir et nettoyer tout ce qui déforme ma véritable image. 

    Tout ce que l’on fait avec attention gagne en profondeur. »< 

     

     

    « Bien des gens croient être éveillés, mais en fait, ils dorment; leur vie est bercée d'illusions; ils ne perçoivent pas la réalité telle qu'elle est. Selon le jésuite et Sage hindou Anthony de Mello, la mystique est présence à la réalité. Certains confondent mystique et visions; ils se réfugient dans de pieuses pensées pour échapper au monde. Or, il s'agit d'être présent à la réalité, d'ouvrir les yeux pour la voir telle qu'elle est en vérité. En grec, le mot vérité a e sens de «lever le voile» qui recouvre et enveloppe l'essence de toute chose, afin d'en distinguer le fond.  

    Levons le voile des illusions dont nous avons recouvert la réalité, pour découvrir la vraie vie. » 

     

    « Franchir une porte, c’est tout laisser derrière soi et se lancer tout entier dans un espace à venir. » 

     

    « Les pensées peuvent être bienfaisantes comme elles peuvent être nuisibles. Veiller à mes pensées est important pour ma vie ; car tout commence par la pensée. » 

     

    « Nous devons être les gardiens de notre demeure intérieure, interroger avec prudence chaque pensée qui essaie d'y pénétrer: cherche-t-elle à envahir toute notre maison et à nous disputer le droit d'y habiter? Le gardien veille; il ne dort pas. Il protège ma maison, mon espace intérieur, mon intégrité, pour que je puisse y demeurer en paix et en sécurité. Il barre la route à ce qui pourrait altérer ce que je suis vraiment. 

    Il nous faut être un bon veilleur< 

    pour garder la porte qui mène à notre cœur,< 

    ce lieu de paix où nous sommes totalement nous-mêmes. »< 

     

    « Être en contact avec soi-même et avec ce qui existe. Etre en éveil, attentif, voilà ce que veut dire être vigilant. Cela ne veut pas dire contrôler - vouloir contrôler ses pensées serait à coup sûr en perdre le contrôle -, mais c'est être en lien avec son cœur profond. Notre époque souffre, disent les psychologues, d'avoir perdu ce lien. Les hommes auraient perdu le contact avec eux-mêmes, avec les choses, avec les autres et avec Dieu... Et quand on est déconnecté des choses, on ne leur prête plus attention. 

    Quand on est en relation avec l'autre, on est attentif aux mouvements de son âme, et on peut ainsi accéder à son mystère. »< 

     

    « Etablir le lien intérieur avec soi-même, voilà quelque chose d'essentiel, faute de quoi on n'est jamais «chez soi», jamais vraiment «à la maison». Celui qui n'est pas en contact avec son être profond est partout et nulle part à la fois. Il se plaint de se sentir seul et isolé; mais il n'est jamais en lui-même. Il ne s'offre aucune intimité, aspirant d'autant plus à être proche des autres. Mais lorsqu'on s'approche de lui, il ne le supporte pas.< 

    Le sens de Sa relation rend attentif à ce qui nous entoure et donc à ce que nous ressentons vraiment. » 

     

    « Être attentif, ce n'est pas réaliser une performance. C'est plutôt s'exercer à vivre intensément, à faire naître en soi l'«envie de vivre». Celui qui vit pleinement dans l'instant sait le goûter et en jouir; pour lui, chaque instant devient expérience de plénitude de vie. Il lui suffit de s'allonger dans l'herbe, pour que le paradis des couleurs et des formes s'ouvre à lui. C'est ce que conseille un moine bouddhiste à ses disciples: si nous ne sommes pas heureux, c'est que nous ne sommes pas assez attentifs au monde qui nous entoure. »< 

     

    « La vigilance intérieur ce n'est pas réaliser une performance. C'est plutôt s'exercer à vivre intensément, à faire naître en soi l'«envie de vivre». Celui qui vit pleinement dans l'instant sait le goûter et en jouir; pour lui, chaque instant devient expérience de plénitude de vie. Il lui suffit de s'allonger dans l'herbe, pour que le paradis des couleurs et des formes s'ouvre à lui. C'est ce que conseille un moine bouddhiste à ses disciples: si nous ne sommes pas heureux, c'est que nous ne sommes pas assez attentifs au monde qui nous entoure. »< 

     

    « Ne pas porter de jugement de valeur sur ce que je fais, ce que je touche, ou ce que je vis, ce que je pense, cela fait partie de cet état d'esprit: je prends seulement conscience de ce qui est. Les choses sont ce qu'elles sont. J'essaie de les effleurer, de les sentir. Porter un jugement sur tout ce que l'on fait, c'est renoncer à trouver la paix, c'est se condamner à l'insatisfaction. Si je prends conscience de ce que je sens, mais sans juger, je garde l'esprit libre.< 

    Je renonce à lutter contre mes pensées. Je les laisse exister; puis elles s'estompent d'elles-mêmes, ou elles se transforment.< 

    Alors, elles ne me dominent plus. » 

     

    « Etre en accord avec ce que l'on fait, c'est aussi cela, être attentif  être recueilli dans l'action; réaliser l'unité entre ce que l'on est et ce que l'on fait. C'est aussi être recueilli en soi-même; unifier en soi ce qui tend à se disperser; ne pas se laisser distraire mais s'intérioriser, faire le lien entre son être et la réalité. Cela va encore de pair avec la douceur. Celle-ci me permet de m'accorder aux autres, de vivre en paix avec autrui et d'aborder les choses avec délicatesse, elle favorise l'unité entre l'être et l'action.< 

    La douceur m'aide à me sentir en harmonie avec ce que je prends en main. »

     

    « La douceur vient à ceux qui ont fait 'unité avec eux-mêmes, avec les divers besoins et désirs de leur âme, leurs passions et leurs émotions. Ils vivent en paix, en dépit de leurs propres contradictions; ils se comportent avec douceur envers les autres, car ils se sentent unis à eux intérieurement. Plus besoin de se protéger de la rudesse et de la dureté. L'attention jaillit de la douceur, de notre relation aux choses et à autrui. Elle est l'expression d'un sentiment d'appartenance. 

    L'homme attentif, celui qui ménage les autres, se sent uni à toute la création. Il se sent partie prenante du monde, des choses et des êtres. »< 

     

    « La douceur n’est pas faiblesse, elle demande du courage pour s’accepter soi-même et maintenir notre relation aux autres »< 

     

    « L’attention, la délicatesse et la douceur sont donc les portes de la vraie vie conscience. » 

     


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