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Extraits du livre
« La vérité sort toujours de la bouche des enfants.. »
De François Garagnon
Mots de la fin
« Le lendemain du dernier jour, qu’est-ce que l’on fera ? »
« -Papa, c’est vrai que la terre, un jour, elle va exploser ?
Peut être bien dans des millions d’années…
-Mais alors, Dieu, il aura fait tout ça pour rien ? ! »
« Quand on sera dans le ciel, on pourra toucher à l’électricité et traverser sans regarder puisqu’on sera déjà mort ! »
« Tu crois que Dieu, ça lui arrive jamais d’avoir envie de refaire le monde entier ? De tout recommencer à zéro pour faire la même chose, mais en mieux ? »
« Le jour, où ce sera la fin du monde, est-ce que nous, on pourra continuer de jouer, ou bien ce sera vraiment la fermeture définitive ? »
« C’est pour rien que Jésus, y nous a construit puisqu’un jour on va être mort ? »
« C’est bien que Dieu a mis la mort à la fin de la vie : comme ça on le temps d’y réfléchir ! »
« Non mais, franchement… C’est vraiment obligé la fin du monde ? On pourrait pas trouver un moyen de s’arranger… FIN
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Magma
Il se réveilla,
Toussa,
Éructa.
La quinte le reprit,
L’oppressa,
L’étouffa.
D’un coup, il fit sauter le chapeau
Qu’il n’avait plus ôté
Depuis des décennies.
Il en sortit des pluies
De feu,
De suies,
De cendres.
Longtemps, il hoqueta,
Bava,
Tira la langue
Tel un loup, flancs ouverts,
A bout de vie exsangue.
Pas de foule accourue,
Peu de flashes,
Des rares paysans de la montagne à vaches.
Alors déçu, vexé, il referma la bouche,
Fit taire son étuve
Puis il se rendormit
Avec ses rêves de Vésuve.
Pierre Coran
Photo : https://pixabay.com
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Poissons
Les poissons, les nageurs, les bateaux
Transforment l’eau.
L’eau est douce et ne bouge
Que pour ce qui la touche.
Le poisson avance
Comme un doigt dans un gant,
Le nageur danse lentement
Et la voile respire.
Mais l’eau douce bouge
Pour ce qui la touche,
Pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau
Qu’elle porte
Et qu’elle emporte.
Paul Eluard
Extrait de « Poèmes d’aujourd’hui pour les enfants de maintenant »
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A l’ami choisi
Dans ce pays bruyant, tout le monde s’embrasse,
Une ou deux fois toujours, trois ou quatre parfois.
Bonjour, bonsoir, on vient, on s’en va, on repasse,
On parle de télé, de motos, on jacasse,
On rit, on crie, on chante et puis chacun pour soi.
Tu ne m’as jamais dis ces banales paroles,
Mais j’ai su que pour toi j’étais le bienvenu.
J’ai vu ton œil plus clair quand ma joie cabriole,
La tristesse en tes yeux quand mon cœur se désole.
J’ai compris ton silence et je t’ai reconnu.
Jacques Charpentreau
extrait de « L’amitié des poètes »
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