• La Crèche

     

    Les « mystères » joués dans les églises et sur les parvis dès le XIe siècle se muèrent peu à peu en pastorales et en crèches vivantes, plus parlantes et plus populaires. C'est dans cet esprit que, pour la messe de Noël 1223, François d'Assise rassembla les habitants de Greccio, en Ombrie dans une grotte où avait été disposés une crèche garnie de foin, un bœuf et un âne. Saint François voulait avant tout donner à voir et comprendre l’humilité de Dieu devenant homme, La crèche était née. Peu à peu, l'usage se répandit d'en réaliser dans toutes les églises, puis dans les maisons.

     

    Le décor des crèches est toujours très simple. Joseph et Marie sont auprès de l'enfant. S’ils sont à genoux, c'est pour mieux dire le mystère de cette naissance, Car, en cet enfant la foi reconnaît le Fils de Dieu. Le bœuf et l’âne viennent des Ecritures : « Le bœuf connaît son propriétaire, et l'âne, la crèche de son maître, dit Isaïe, Israël ne me connaît pas, mon peuple ne comprend pas » (Is f, 3). Ainsi

     

    sont-ils ici au plus près.  Les bergers et leurs moutons rappellent leur présence dans la nuit de Bethléem.  Ils assurent aussi la présence des pauvres, avant celle des mages, symbole de l'ouverture à tous du mystère et du don total de Dieu.

    crèche réduite

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    Castille

     

    Tu me soulèves, terre de Castille,

    Sur la paume rugueuse de ta main,

    Vers le ciel qui t’embrase et rafraîchit,

    Le ciel, ton maître.

     

    Terre nerveuse et sèche et bien ouverte,

    Mère de cœurs et mère aussi de bras,

    Le présent prend en toi les vieilles teintes

    D’un jadis noble.

     

    La creuse prairie du ciel délimite

    Tout à l’entour tes grands champs dénudés ;

    Tu es, pour le soleil, berceau, sépulcre,

    Et sanctuaire.

     

    Ta vaste et ronde face est toute cime,

    Où je me sens porté plus près du ciel ;

    Et c’est l’air des sommets que l’on respire

    Là, sur tes landes.

     

    Autel géant, ô terre castillane,

    C’est dans cet air que j’exhale mes chants :

    S’ils sont dignes de toi, ils descendront

    Du haut de toi.

     

    (Miguel d’Unamuno)

     

    désert réduit

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  • Les chants de Noël

     

    « Celui qui aime chante », dit saint Augustin. On ne peut imaginer Noël sans chants, et la tradition des cantiques de Noël est partout forte, Elle est particulièrement en Allemagne et dans les pays anglo-saxons, où le répertoire est large, C'est ainsi que, dans un petit village à proximité de Salzbourg, fut composé en 1818, quelques heures seulement avant la messe de minuit, le Stille Nacht (Douce nuit), par le prêtre du village et son organiste, Un chant très vite traduit en de multiples langues,

    Mais J, S, Bach et d'autres avaient depuis longtemps composé des cantates de Noël On s’en souvient aussi du temps, très ancien, où, par un décret du concile de Tolède en 636, l'Annonciation devait être célébrée huit jours avant Noël. Durant chacun des jours de cette octave, on chantait de magnifiques antiennes qui accompagnaient l'approche de la solennité dans une contemplation biblique du mystère de l'Incarnation. Dans certaines Églises, on en chantait douze, pour honorer les douze prophètes qui ont annoncé la venue du Messie, et les douze Apôtres qui ont prêché cet avènement, que, nous aussi, nous accueillons et célébrons.

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    Image :http://www.fete-enfants.com/noel-enfants/noel-index.htm 

     


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  • L’arbre de Noël

    L’arbre de Noël est une coutume d'origine chrétienne, II nous vient des mystères du Moyen Âge joués sur le parvis des églises pendant la nuit de Noël, en prélude à la célébration religieuse, Ils mettaient en scène la chute d'Adam et Eve, rachetée par la venue du Christ. Près d'eux, un arbre chargé de fruits rappelait celui des origines. Et l'arbre se décore peu à peu de pommes et d'hosties. Pour mieux montrer que l'incarnation du Christ, célébrée en la fête de Noël, rachète le péché de l'homme. Du parvis des églises, le sapin passe, au XVIe siècle, dans les maisons» On y accroche des pommes (rappel de la faute des origines), parfois des roses de papier multicolore, rappelant l'arbre de Jessé évoqué par Isaïe (Is 1-1), parfois des dattes, des noix, de l'or « qui grésille » (fines feuilles de métal doré, rappelant l'or apporté par les mages). Au pied du sapin, les cadeaux rappellent aussi que Dieu se donne et que l'homme apprend de même à donner, Les boules de Noël ont remplacé les pommes, mais en gardent la signification, Elles sont en verre au XVIIIe siècle, rappelant que le Christ est « la lumière qui brille dons les ténèbres »

     

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  • Sur les collines de l’Ardèche

     

    Sur les collines de l’Ardèche,

    L’aube, demi-nu a frémi …

    Je me souviens d’une aube fraîche

    Sur Paris à peine endormi.

     

    Nous allions, nombreux, dans cette aube ;

    Tour à tour, l’un de nous parlait.

    Je me souviens de votre robe,

    Quand votre hanche me frôlait.

     

    Je me souviens de votre chambre

    Aux rideaux baissés que le jour

    Traversait de poussières d’ambre ;

    J’entends les oiseaux dans la cour.

     

    Ah ! je me souviens des caresses

    De vos bras souples et musclés ;

    De votre front parmi les tresses

    De vos beaux cheveux écroulés.

     

    Je me souviens de l’aube fraîche …

    Mais à quoi bon ? Puisque, devant

    Les monts paisibles de l’Ardèche,

    Je suis seul, au soleil levant !

     

    (Jean Marc Bernard)

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