29 Juin 2010
« Histoires d’humour et de sagesses »
D’ANTONY DE MELLO
A la croisée de l'humour populaire et de la sagesse spirituelle, ces Histoires d'humour et de sagesse proviennent des quatre coins du monde. Anthony de Mello, maître conteur, les utilisait pour surprendre, charmer ou détendre son auditoire. Mais il y voyait avant tout un moyen de stimuler la réflexion et d'alimenter la méditation. « Vous pouvez bien les lire pour vous amuser, remarquait-il, mais rien ne garantit qu'une histoire ou l'autre ne se glissera pas derrière votre système de défense pour faire explosion au moment où vous vous y attendez le moins. »
Les histoires qu’on lira ici proviennent de différentes régions, cultures et religions. Elles font partie dur patrimoine spirituel et de l’humour populaire du genre humain. L’auteur n’a fait que les relier les unes aux autres avec un dessein bien précis en tête. Sa tâche a été celle du tisserand et du teinturier : il n’est pas responsable de la qualité du tissu et du fil.
Pour elle j'existe vraiment
La famille s'était installée au restaurant. La serveuse prit d'abord les commandes des adultes, puis se tourna vers le petit garçon de sept ans
« Qu'est-ce que tu vas Prendre ? » demanda-t-elle.
Le petit garçon jeta un regard timide autour de la table et dit : «J'aimerais un hot dog. »
Avant que la serveuse pût noter la commande, la mère intervint : «Pas de hot dog, dit-elle. Apportez-lui un bifteck avec purée de pommes de terre et carottes. »
La serveuse ne prêta aucune attention à la mère : « Veux-tu du ketchup ou de la moutarde avec ton hot dog ? demanda-t-elle au petit garçon.
- Du ketchup.
- Ça vient tout de suite »> dit la serveuse en se dirigeant vers la cuisine. Tout le monde resta muet de stupeur. Finalement, le petit garçon regarda chacun de ceux qui étaient là et dit : « Savez-vous une chose ? Pour elle, j'existe vraiment ! »
Huile de foie de morue pour le chien ;
Un homme se mit à donner de généreuses doses d'huile de foie de morue à son doberman, parce qu'on lui avait dit que c'était bon pour les chiens. Chaque jour, il tenait entre ses genoux la tête du chien rétif, lui ouvrait la gueule et lui versait le liquide dans la gorge.
Un jour, le chien se libéra et répandit l'huile sur le plancher. À ce moment, au grand étonnement de l'homme, le chien revint lécher la cuiller. Ce qui fit comprendre à l'homme que ce contre quoi luttait le chien, ce n'était pas l'huile, mais la manière dont on la lui faisait prendre.
« Lu sur le bulletin d’un enfant : « Samuel fournis une très bonne participation au chant de groupe en écoutant avec plaisir. »