3 Juillet 2015
Extrait du livre « L’ange de la simplicité »
D’Anselm Grün
L’ange de l’antipessimisme
Les pessimistes invétérés voient toujours le verre à moitié vide, n’ont pas confiance dans l’avenir et trouvent que, de toute façon, tout était mieux avant. Ils ne retiennent des nouvelles que les mauvaises, l’économie va mal, sans parler de la morale, ils flairent la catastrophe climatique derrière chaque intempérie, la vie en ville est de plus intolérable, les voisins sont de plus en plus difficiles à supporter bref, pour ces Cassandre, le monde prend l’eau. Et ils sont convaincus que tout cela ne peut qu’empirer. Comment faire pour les rendre moins défaitistes ? C’est difficile.
L’ange de l’antipessimisme, va lui demander : « Quel profit tires-tu à voir tout en noir ? » Cette question le provoque, l’agace peut-être, ou l’étonne. La question que lui pose l’ange de l’antipessimisme ne lui laisse pas de repos. Il se peut que le pessimiste finisse par voir s’élargir sa façon de penser : c’est vrai, je suis défaitiste au point de faire porter la responsabilité de mon avenir par d’autres, de ne pas avoir à me justifier moi-même de ne rien faire, de ne rien entreprendre pour moi ni pour un avenir sensé. L’ange de l’antipessimisme a confiance : une vision plus claire va peu à peu s’imposer au pessimiste : le monde va lui sembler tout à coup plus amical et la vie vraiment plus légère.