3 Juillet 2015
Quand j’existe vraiment
Je pourrais avoir tous les plaisirs du monde,
Faire le tour de la terre sur la plus grosse cylindrée,
Voguer en planche à voile sur les mers de corail,
Caracoler à cheval dans les plaines du Far West,
Dévaler à skis les neiges de l’Himalaya,
Planer en aile volante autour du Fuji Yama,
Me dorer au soleil sur le sable de Tahiti.
Je demeure le plus insatisfait des mendiants
Si je ne puis plonger dans le lac de tes prunelles,
Boire à ta fontaine,
Voler dans ton ciel,
Me réchauffer au feu de tes lèvres,
M’enivrer de ton parfum,
Et t’entendre murmurer
Que je suis tout pour toi.
Tous les plaisirs du monde
Ne sont que balayures
Emportées par le vent
Au prix de cet instant
D’éternité
Où je sais que j’existe pour toi,
Où nos deux êtres vibrent
L’un pour l’autre
Et s’ouvrent à l’infini.
Oui j’existe vraiment, je le sens, j’en suis sûr,
Quand tu me dis : je t’aime,
Quand tu me dis : aime-moi !
Christiane Gaud-Descouleurs