2 Janvier 2011
Pour tous les amis de philo.
Pour vous, patiemment, j’avais mis de côté,
Sur la feuille, des mots pareils à des flocons,
Venus d’on ne sait où, de quels sombres horizons,
Et qui laissent dans l’âme cette blanche image,
Ce petit goût d’écho lorsque tourne la page.
Pour vous, patiemment, j’avais mis de côté
Une larme de ruisseau à la joue d’un galet,
Un sentier d’hirondelle dans la prairie du ciel,
Entre deux pages jaunies, le corps sec d’un œillet,
Un baiser d’enfant rieur, tout collant de miel….
Pour vous, patiemment, j’avais mis de côté
Un encrier de porcelaine blanche au bois d’une écritoire,
Tous les « il était une fois » de mes plus belles histoires,
Et dans le grand coffre en bois, où pèse un coeur de bronze,
De longues brindilles d’amitié pour tresser 2011
Pour vous, patiemment, j’avais mis de côté.
Et j’ai ouvert les mains comme pour libérer ces oiseaux
Qui se cognaient affolés à la cage de mon cœur
Ils sont partis légers, étonnés, tout là haut …
Enfants inconscients de ce qu’ils étaient du bonheur
Pour vous, pourtant, patiemment, j’avais mis de côté….
Des souhaits de bonheur et des vœux de santé….
J’ai maintenant les mains vides le regard dans les cieux….
Guettant cette étincelle, ces images posées dans vos yeux….
Rime (Janvier 2010)