14 Juin 2012
Retour au foyer maternel
Revenir au foyer materne
quand s'éteint le timide crépuscule,
quand la silencieuse nuit ouvre ses bras
pour étreindre les pauvres gens.
Ayant rejeté le pesant fardeau
de tant de jours infortunés,
venir à pas craintifs dans la cour, éveiller
chez un hôte attendu une incertaine joie.
Voir sur le seuil la vieille femme qui t'accueille
et — le front reposant sur son épaule lasse —
tout oublier au sein de son sourire caressant
et répéter longtemps : maman, maman, maman...
Pénétrer, hésitant, dans la chambre connue,
ton dernier port et ton dernier refuge,
murmurer des mots légers dans le silence
tandis que tes yeux las fixent la vieille icône :
Je suis venu chercher ici la paix du soir
car mon soleil a parcouru sa route...
O larmes secrètes d'un triste errant
qui se rappelle en vain sa mère et sa patrie !
Dimtcho Debelianov