2 Octobre 2012
Le clos au levant
Lorsque le soleil se lève,
Il se lève sur un clos :
La fraise y vient sous la fève,
Le cassis sous le bouleau.
Loin des fumées du village
Et des jardins en casiers,
Un clos qui sent le sauvage
Plein d’ombre et de framboisiers.
J’entends le vent des collines
Qui m’apporte son odeur
De cerfeuil et de racine,
Son goût d’herbe de senteur.
Juste un toit pour notre couette,
Les nuits sont fraîches l’été,
Et puis, comme l’alouette,
Y vivre de liberté.
Henri Pourrat
(Extrait du livre, Poèmes pour tous les jours)