22 Juin 2013
La fille qui peigne ses cheveux.
La fille qui peigne
Ses longs cheveux
Dans le soleil,
Peigne les collines, les plaines,
Les mélèzes, les bouleaux
Et tout le ciel dans sa chevelure…
Car la terre et les ruisseaux
Et les prés avec leurs feuilles
Et toutes les chansons d’eau,
Sa chevelure les recueille,
Tous les rayons brisés dans l’orbe du matin,
Pris au piège des annelures,
Glisse de sa chevelure
Au geste des ses mains.
Et quand elle a finit de tresser ses cheveux,
Sont liés, le jour bleu,
Les herbes, la fraîcheur.
Ses nattes sont deux sources de couleurs
Qui chantent sur ses épaules,
Ou deux chaînes d’odeurs,
Ou deux serpents… pour un charmeur
Qui regarde à travers les saules.
Jane Kieffer