24 Décembre 2012
L’enfant des bonheurs sans raison
Je voudrais ne laisser de moi
Que l’image de cet enfant
Qui regardait durant des heures
Sur les plumes d’or des faisans,
Enfant aux lanternes magiques
Qui faisaient naître sur les murs
Des arabesques de verdures
Et de beaux visages bibliques,
Enfant du vent aux hirondelles,
Du pain frais qui sentait si bon,
Des jeux repris à la chandelle,
Enfant des bonheurs sans raison
Qui croyait sa mère éternelle.
Maurice Carême