11 Décembre 2011
« Les hommes veulent tout avoir, et ils se rendent malheureux par le désir du superflu ; s’ils voulaient vivre simplement et se contenter de satisfaire aux vrais besoins, on verrait partout l’abondance, la joie, la paix. » Fénelon
« Vivre n’exige pas la possession de tant de choses ! » s’écriait Giono en explorant ce qu’il appelait “les vraies richesses”. Lezay-Marnesia prétendait quant à lui que « l’âge d’or était l’âge où l’or ne régnait pas »… De fait, tout manque à qui tout fait envie, et l’on sait que la pire des pauvretés, ce n’est pas l’absence de biens, c’est l’envie. Il nous faut réhabiliter la simplicité comme art de vivre et comme morale de comportement. Combien notre relation au monde et aux autres deviendrait libre et heureuse, non asservie aux diktats de l’époque et s’inscrivant dans une prodigalité joyeuse ! Dans son livre fameux « Ce qui cloche dans le monde », Chesterton diagnostiquait que « le chaos actuel est dû à une sorte d’oubli général de toutes nos aspirations originelles ». Il précisait : « Personne ne réclame ce qu’il désire, chacun réclame ce qu’il croit pouvoir obtenir ». Tant que nous demeurons des êtres de désir, toute espérance et tout bonheur sont permis ; mais si nous devenons des êtres de besoin, alors toute décadence est ouverte…
François Garagnon
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