17 Janvier 2015
« L'espace d'une vie est le même, qu'on le passe en chantant ou en pleurant. » Proverbe japonais
Si la journée que vous êtes en train de vivre était considérée comme un résumé de votre existence, quelle en serait la tonalité ou la coloration ? Banale ou prometteuse, réjouissante ou décevante, assombrissant ou lumineuse ? Qu’attendons-nous pour que la somme des jours heureux constitue dans notre vie un total si imposant, que les périodes négatives ou entre parenthèses ne puissent y soustraire rien d’essentiel, ni ne fasse basculer l’équilibre fragile de notre richesse intérieure ? Ne prenons pas le risque d’être en déficit de joie de vivre ! Pourquoi dispersons-nous tant de notre précieux temps dans le souci, la crainte de l’événement contraire, la critique acerbe, la prévision pessimiste – toutes ces retenues qui viennent bâillonner nos chants d’amour et retenir notre élan vital ? Retrouvons cette simplicité pure et simple à laquelle nous convie St Matthieu avec une sorte d’allégresse printanière qui conduit à la grâce : « Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. » (Mt 6, 28-29)
François Garagnon http://www.montecristo-editions.com