22 Mai 2010
« La manière la plus réaliste de changer le monde, c’est de commencer par changer notre attitude à l’égard de notre « petit monde », en étant davantage présent et attentif auprès de ceux qui nous entourent. Comme le rappelait Mère Theresa : « Insistons sur le développement de l’amour, la gentillesse, la compréhension, la paix. Le reste sera offert »
(François Garagnon)
« Nous avons tous connu cet instant fatal. L'instant où l'on se dit : « Je n'y arriverai pas ; ce n'est pas pour moi. Je n'en peux plus ». La route est longue encore, la nuit est proche, nous sommes encore beaucoup plus loin du but que nous l'avions imaginé, et voilà qu'arrivé, tel un oiseau de mauvais augure, cette menace qui obscurcit de son envergure tout le ciel de notre espérance : « Je n'y arriverai pas ; ce n'est pas pour moi. Je n'en peux plus ». Le découragement nous terrasse, impossible d'avancer, à quoi bon continuer, de toute façon... Stop aux idées noires ! Ne les laissons pas nous précéder... Dépassons-les, surpassons-nous ! En avant ! Courage ! Nous avons la possibilité de chasser cet instant en ne lui accordant plus d'importance. L'oiseau de mauvais augure, celui de la résignation, s'envolera loin si nous regardons droit devant et si nous reprenons notre route avec ferveur. »
« La tentation de faire demi-tour. Qui ne l'a pas connu, cet affreux doute de s'être trompé de route et de devoir rebrousser chemin ? Nous pensions pourtant être sur la bonne route, et puis soudain une hésitation se fait un peu insistante et vient ébranler insidieusement notre certitude première : « Est-ce bien sûr ? Ne suis-je pas en train de m'égarer ? Suis-je vraiment sur le chemin que je devais prendre ? » Que ce soit sur une route bitumée ou sur le chemin de la vie, ce questionnement nous assaille immanquablement, à un moment ou à un autre. Généralement quand la route est longue et que nous avons déjà accompli un bon bout de chemin. C'est l'épreuve du doute. Peut-être, en effet, nous sommes-nous trompés. Mais plus généralement, c'est l'impatience de l'arrivée qui nous tenaille. Et si nous n'y prenons garde, nous sommes capables de faire demi-tour au moment même où nous abordons le dernier virage avant d'atteindre notre but. N'est-ce pas formidablement rageant ?
Henri Michaux avait une exhortation très encourageante et tout aussi imagée. Il disait : « Ne désespérez pas. Faites infuser davantage »... (François Garagnon)