24 Juillet 2008
Une chanson du Village
Je souris à l’étoile qui au ciel encore luit,
Au soleil qui lentement nous sort de la nuit,
A ce jour qui commence, à l’oiseau qui m’enchante,
je souris au monde et le monde me sourit.
Je souris à l’enfant qui vient sur mon chemin,
Je pense aussi à tous ceux qui ont faim,
Ceux qui loin dans le monde vivent dans la misère,
Qui ont connu la guerre, qui ont perdu leur mère.
Si parfois mon sourire se mouille de pleurs,
En voyant de ce monde la profonde douleur,
Je veux sourire encore à travers mes pleurs,
Sourire à la vie, sourire à la mort.
Et quand le jour viendra où il fera très froid,
Où je ne laisserai plus la trace de mes pas,
Par le courant de la vie qui jamais ne s’arrête,
Me laisserai-je entraîner sans regarder derrière.
La peur alors ne fermera plus le chemin,
Mon cœur - tout grand - s’ouvrira enfin,
Je deviendrai alors le sourire de la terre,
De la fleur de l’oiseau de la pluie et du vent.
Et un jour, peut-être, dans un petit enfant,
Je rouvrirai les yeux aux merveilles de la vie,
Et un peu plus aimant, un peu plus souriant,
Je continuerai ce beau chemin.
Par Jean-Pierre Maradan