Le Monde de la Philo et de la Poésie

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La Grande Conférence universelle et intemporelle

La Grande Conférence  universelle et intemporelle 

 

Un jour, un prince du Très-Haut convoqua un grand nombre de penseurs, philosophes, poètes, écrivains, moralistes, mystiques et savants pour disserter d'une question à la fois banale et d'une légendaire complexité : l'Homme. Par quelle coupable ironie du sort n'était-il possible de rapporter la plupart des destinées d'hommes qu'en commençant par le mot « hélas » ? Pourquoi l'homme semblait-il donc s'acharner à gâcher ainsi la louable liberté qui lui avait été accordée avec magnanimité par le Très-Haut ? Quel terrible fatum l'incitait à se précipiter dans les abîmes du péché, de la résignation, du désespoir ? Par quel insidieux poison son cœur s'en trouvait-il perverti ? 

Une grande Conférence universelle et intemporelle fut donc préparée pour débattre de cette question. Les hôtes qui y furent conviés étaient très variés, avec cependant cette caractéristique commune : intellectuels réputés, tous avaient atteint un âge respectable laissant augurer une sagesse hors du commun; le plus ancien, Pindare, était né voilà plus de deux mille cinq cents ans, tandis que le benjamin était presque centenaire. 

Comment donc pouvait-on définir l'Homme ? 

— Un caprice chromosomique. 

— Soixante-dix kilos de chair et d'os. 

— Un germe né d'une poignée de poussière. 

— Un corps et une âme, livrés sans mode d'emploi. 

— Une conscience qui a le tourment de l'infini. 

— Un promeneur qui erre sur le chemin sans en connaître le but, 

— Un fil conducteur qui n'est pas « au courant ». 

— Une œuvre à accomplir. 

— Un bloc de marbre qui se prend pour une statue immortelle avant même d'être taillé par le destin. 

Un dieu couché sur le lit de camp du temporel. 

— Un faiseur de songes, un rêveur d'impossible, ou mieux : un rêve qui se prend pour une réalité. 

— Un passant étourdi et amnésique qui se soumet au concept  mystérieusement générique de fatalité. 

— Une pierre qui méprise les autres pierres et qui rêve pourtant de devenir clé de voûte. !      

— Un être responsable, qui se croit seul et unique. 

— La défaite toujours recommencée de la vanité et de l'orgueil. 

— Tantôt une semence, tantôt un débris... 

— Un animal pervers qui cherche à se venger d'une jungle qu'il ne connaît pas. 

— Un je-ne-sais-quoi qui ne sait presque rien. 

— Quelque chose entre zéro et l'infini. 

— Un malentendu entre Dieu et la nature. 

— Tantôt un saint, tantôt un assassin! 

Du rire et des larmes : voilà le propre de l'homme! 

 

« L'homme ? Quelqu'un qui ne peut rester lui-même qu'en travaillant sans cesse à s'élever au-dessus de lui-même. » (Jules Lachelier) 

 

« L'homme est fait de la substance des songes » (Shakespeare) 

 

« Il n’y a pas de cause d’erreur plus fréquente que la recherche de la vérité absolue. » (Samuel Butler)

 

« Le plus précieux de nous-mêmes est ce qui reste informulé. » (André Gide)

 

« Quel crime avons-nous fait pour mériter de naître ? Notre crime est d’être homme et de vouloir connaître : ignorer et servir, c’est la loi de notre être. »(Lamartine)

 

« L’homme n’est rien en lui-même. Il n’est qu’une chance infinie. Mais il est le responsable de cette chance. » (Camus)

 

« Être homme, c’est précisément être responsable. C’est sentir en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. Il est déjà grand le soldat qui se découvre sentinelle. » (Saint Exupéry)

 

« La vie parfois se présente vulgaire ; mais le sage, pour en relever l’originelle bassesse, a cette ressource de rêver. » (Paul Arène) 

« L’homme est une corde tendue entre l’animal et le surhomme, une corde au-dessus de l’abîme. » (Nietzche)

 

« On ne fonde en soi l’Être dont on se réclame que par des actes. Un Être n’est pas l’empire du langage, mais de celui des actes. » (Cap Juby)

 

« Le monde serait meilleur si vous l’étiez… » (Saint Paul) 

 

« Si les cœurs étaient clairs, le monde serait clair. » (Jacques Audiberti) 

 

« L’homme n’est ni bon ni méchant, il naît avec des instincts et des aptitudes. » (Balzac) 

 

« Il s’agit  de passer du dehors au-dedans, de découvrir un ciel intérieur à nous-mêmes. Etre humain, c’est être capable de créer au-dedans de soi, un bien si précieux qu’il dépasse tous les biens. » (Zundel) 

 

« Mon fils la plus lâche de toutes les tentations est celle du découragement. » (Saint François de Sales) 

 

« Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre. » (Camus) 

 

« L’homme est une passion inutile. On ne fait pas ce qu’on veut, et cependant on est responsable de ce qu’on est. » (Sartre) 

 

« Dire que l’homme est un composé de force et de faiblesse, de lumière et d’aveuglement, de petitesse et de grandeur, ce n’est pas lui faire son procès, c’est le définir. » (Diderot) 

 

 « Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il croit. » (La Rochefoucauld) 

  

« La vérité de l’homme, s’il y a une vérité de l’homme, n’est pas en lui, mais au-dessus de lui. Il lui faut se dépasser pour se rejoindre (Maulnier) 

  

« L’homme est une plante qui porte des pensées, comme un rosier porte des roses, et un pommier des pommes. » (Antoine Fabre d’Olivet) 

  

« Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. » (Camus) 

  

« L’homme est un poème que l’Être a commencé. » (Heidegger) 

  

« Il faut réinventer le passé pour voir la beauté de  l’avenir. Il est temps d’instaurer la religion de l’amour. » (Aragon) 

  

« Devant les murs de la cité, un soir d’hiver. Un homme qui avait beaucoup souffert Cria, désespéré : « Quel but poursuit la vie ? » 

Et clairement, l’Écho lui répond ; La vie ! » (Frans de Wilde) 

Fin. 

 
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