Le Monde de la Philo et de la Poésie

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La foi et l'espérance

La foi et l'espérance

 

 La confiance en autrui suppose toujours un acte de foi en sa bonté, sa puissance, sa sensibilité, sa fidélité, acte qui est facilité par l'éventuelle espérance que j'ai de son secours. Ma confiance est en quelque sorte une anticipation de la bienveillance d'autrui.

 

Avoir confiance en Dieu suppose d'abord croire. Croire à sa véracité, croire à sa puissance, croire à sa fidélité aux promesses faites, au fond chaque fois de nouveau croire à l'amour que Dieu a pour nous, d'autant plus que, dans les difficultés, on est porté à se sentir plus éloigné de lui. Charles Péguy l'a bien dit : « La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance. » Plus on pénètre avant, par la foi, dans l'amour de Dieu, plus on se sent poussé à s'abandonner aveuglément à lui.

 

C'est dire que la foi non seulement précise, mais invite, conduit à la confiance, et cela davantage à mesure qu'elle est illuminée par la charité. Comment connaître la condescendance de Dieu et ne pas éprouver un premier élan vers lui, pour l'aimer réciproquement, il est vrai, mais aussi pour recevoir de lui la perfection de notre être ?

 

On songe à nouveau à Charles Péguy : « Il faut avoir confiance en Dieu, mon enfant, il a bien eu confiance en nous. Il nous a fait cette confiance de nous donner, de nous confier son Fils unique. »

 

Si la foi conduit à la confiance, la confiance augmente la foi.  

 

Conrad de Meester 

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