26 Juillet 2016
Extraits du livre « Imparfaits, libres et heureux.
Pratiques de l’estime de soi.
De Christophe André
Une bonne estime de soi : s’accepter limité à certains moments et dans certains domaines. Acceptation flexible. Vous pourrez même en jouer un peu parfois, c’est assez amusant, vous verrez. Et toujours confortable, finalement.
Si vous n’acceptez pas votre « ignorance », vous allez passer un mauvais moment : vous allez faire semblant de savoir, en hochant doctement la tête, tremblant à l’idée qu’on vous demande votre avis. Vous serez agacé contre ces convives qui étalent leur savoir. Et vous allez rentrer chez vous épuisé ou irrité. C’est le réflexe d’une mauvaise estime de soi : ne pas accepter ses limites, et ne pas voir qu’elles ne nous rendent en rien moins estimable aux yeux des autres. Non-acceptation de soi rigide. Moins vous acceptez vos limites, plus vous en êtes prisonniers !
Ce n’est pas m’accepter qui me pose un problème, mais m’accepter médiocre », me disait un jour un patient. Pourtant, le problème est bien là : il nous arrive à tous d’être médiocres, à certains moments de notre vie. Se comporter parfois médiocrement ne fait pas pour autant de nous des individus médiocres. Mais savoir le reconnaître fait de nous des personnes lucides. Être capable de reconnaître sa médiocrité à certains moments sans s’en satisfaire, c’est déjà l’être moins, médiocre. (fin)