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2 Août 2013
Extraits du livre « Retrouver en soi la source de la joie »
D’Anselm Grün
« Chacun à en lui un espace où réside la joie, même si l’accès à ce lieu lui est difficile et s’il n’arrive pas toujours à entrer en contact avec lui. Mais nous nous sommes tous vraiment réjouis, au moins une fois dans notre vie. Nous savons donc, par expérience, ce que nous ressentons dans la joie et combien elle nous comble. Aussi est-il nécessaire de nous rappeler ces expériences de joie pour les revivre et sentir à nouveau leur puissance régénératrice. »
« Aristote a développé une autre façon de comprendre la joie. Il considère la joie comme l’expression d’une vie accomplie et cette conception me séduit beaucoup chez lui. Celui qui réalise ses potentialités et qui, dans son activité, ne connaît ni blocage ni obstacle éprouve la joie la plus intense. L’usage juste de la raison et de la créativité dans l’action sont les principales sources de joie. La joie est, pour Aristote, une énergie qui anime l’être humain et qui éveille la vie en lui. »
« Alfons Auer, un maître ancien de la théologie morale, disait que pour lui, la joie est « l’expression d’une véritable expansion de la vie en nous ». « La condition nécessaire à la joie et l’épanouissement et l’accomplissement de l’humain ; elle est leur reflet dans le domaine de l’affectivité. » Cette conception de la joie libère de la pression de devoir garder le sourire en toutes circonstances. »
« La joie ne se commande pas, elle arrive quand nous ne l’attendons pas. »
« Ne peut se réjouir vraiment que celui qui se réjouit de l’instant, de sa liberté, de sa vie, d’une gorgée d’eau, d’un bol d’air frais et qui rentre tout heureux chez lui. »
« On ne peut pas interdire aux sentiments de s’exprimer, sinon ils redoublent d’intensité ! Ils sont là et ne demande aucune autorisation. Cela est valable pour les sentiments forts comme la colère, la peur, la tristesse, la jalousie ou l’envie. Si je les réprime et les prends de front, ils développent une force contraire que je ne pourrais maîtriser. Je ne peux pas non plus les remplacer tout simplement par de la joie. Je ne peux pas me dire : je ne veux pas être en colère je veux me réjouir. Il vaut bien mieux considérer ces sentiments, leur laisser libre cours, entamer un dialogue avec eux et leur demander leur raison d’être : « Que veux-tu me dire ? Sur quoi veux-tu attirer mon attention ? Quelle appréciation portes-tu sur ce que j’ai vécu ? » Je trouverai peut être au fond de ma colère le désir d’être compris, le désir d’être bien et de connaître la joie. Je reconnaîtrai peut être dans mes émotions une certaine façon d’apprécier la réalité. La question est ensuite de savoir si cette appréciation est la seule possible ou si je peux voir les choses autrement. Je ne m’interdirai pas la colère ni même le courroux », mas je ne les recevrai pas dans la passivité. Ces émotions ne pourront se transformer que si je ne suis plus sous leur coupe. »
« Les sentiments de douleur, de tristesse, de colère font tout autant partie de notre vie que la joie. Il est vain de vouloir à tout prix exiger de soi d’être joyeux quoi qu’il arrive. En nous, des sentiments négatifs coexistent avec des sentiments élevés, laissons-les coexister avec des sentiments élevés, laissons-les s’exprime sans les juger. Celui qui au contraire, réprime les sentiments négatifs, parce qu’ils lui sont désagréables, ne sera pas capables d’exprimer vraiment les sentiments positifs. »
« Nous devons nous permettre d’éprouver tous les sentiments, ils ont tous une raison d’être. Mai je ne vais pas pour autant me laisser diriger par eux. Il me faut me demander ce que je ressens vraiment, m’adresser à ces sentiments et chercher leur cause. »
« La joie aime à être partagée. La joie tranquille que je ressens au plus profond de moi existe, certes, mais souvent la joie cherche de la compagnie, elle veut être communiquée et dans ce cas, elle devient plus forte. »
« Une étude américaine a prouvé que « les êtres humains qui aident les autres, ont un état de santé bien meilleur que celui des personnes du même âge et qui ne le font pas ». (Philipp Lersch, Aufbau der Person, Munich 1964)
« La joie de vivre, nous ne l’éprouvons que lorsque nous mettons toute notre ardeur à faire plaisir aux autres et lorsque nous sommes encore capables de nous réjouir de l’attention que les autres ont eue pour nous. »
« Celui qui a un sens pour la beauté de la création, a, chaque jour mille occasions de connaître la joie. »
« La joie est l’expression d’une relation intense et elle est toujours liée à la beauté. La beauté de la création provoque de la joie en moi. »
« La joie détend, elle ménage donc notre corps, qui est souvent soumis à trop de stress. Celui qui laisse une grande place à la joie dans son cœur prend plus de recul par rapport aux aléas de la vie et n’attrapera pas tous les microbes qui traînent. »
« Celui qui est intérieurement plein de vie est heureux et satisfait. Tout lui semble plus facile. La pesanteur disparaît, il ressent la légèreté de l’être. »
« Célébrer une fête ne signifie pas fermer les yeux devant les problèmes. Il s’agit bien plus de les considérer d’un autre point de vue et de prendre du recul par rapport à eux. Ils font partie de notre vie, mais ne sont pas notre vie. Nous pouvons les laisser de côté pour apprécier les aspects positifs de la fête. Si je profite pleinement de la fête, sans rester rivé à mes émotions, sans me soumettre à une pression trop forte, alors la joie pourra s’épanouir en moi, quelque soit mon humeur. » (Fin)