1 Novembre 2013
Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »
De François Garagnon (4)
« Toute communication est vaine si elle ne repose pas sur un esprit de communion. Les graines les plus prometteuses resteront poussière si elles sont enfouies dans une terre stérile. De la même manière, les paroles les plus vraies, les plus belles, les plus persuasives, les plus incontestables resteront parfaitement vaines si elles ne rencontrent un terreau favorable pour les accueillir. Et ce terreau fertile, dans les relations humaines, c’est pour moi l’attention, et mieux que l’attention (car il y a une forme d’attention distraite) ce que j’aime appeler : l’attention désirante. »
« On n’a plus rien à se dire par ce que l’on s’entend plus. On ne s’entend plus parce qu’au lieu d’écouter l’autre, on écoute son moi impérieux, qui est le plus piètre conseiller, car il ne vise pas l’unité, mais la ténacité batailleuse. »
« Il est vain d’attendre des autres ce qu’ils sont incapables de fournir à tel moment donné ! Nos intentions peuvent êtres bonnes, notre bienveillance irréprochable, nos délicatesses d’une sensibilité désarmante, nous ne pourrons rien pour le bonheur des autres ni espérer les attirer dans notre sphère aimante tant qu’ils sont mal tournés. »
« C’est au moment précis où les êtres que l’on aime ne se montrent pas aimables, qu’il faut les combler d’amour, davantage encore qu’à l’accoutumée. Même si c’est difficile. Parce que c’est dans ces moments-là qu’ils en ont vraiment besoin. Il faut les aimer pour les remettre à flot, pour ne pas qu’ils se noient. La plupart du temps en effet, l’enfer, ce n’est pas les autres, c’est l’absence des autres. »
(À suivre…)