3 Septembre 2012
Extrait de « L’âme du monde »
De Frédéric Lenoir (suite)
« Lama Dorjé prit la parole d’une voix lente et grave. « Mes enfants, nous sommes parvenus à nous entendre sur sept points principaux qui résument l’essentiel de la sagesse humaine. Chaque jour donnera lieu à un enseignement sur l’un des ces sept points, nous prendrons la parole l’un après l’autre, parfois plusieurs fois. »
Troisième jour
Va vers toi-même
De la vraie liberté
Un sage dit : « Nous sommes tous plus ou moins prisonniers de nos peurs, de nos pulsions, de notre caractère, de nos habitudes, de nos émotions. La plupart de nos actions et de nos choix sont mus par ces tendances qui nous dominent. Esclaves de nous-mêmes, nous sommes les seuls à pouvoir nous libérer de cette prison intérieure. »
Un autre dit : « Le commencement de la sagesse, c’est de tourner son regard vers soi-même et d’apprendre qui nous sommes, quels sont nos motivations, nos besoins, nos réactions, nos attirance et nos répulsions, nos habitudes, nos addictions, nos émotions les plus fortes et quelles en sont les causes. Comme le disait un ancien maître de la sagesse : « On ne naît pas libre, on le devient. »
Un sage dit : « Se connaître soi-même permet d’apprendre à se maîtriser. Car à quoi sert à l’homme de dominer le monde s’il ne sait être maître de lui-même ? La maîtrise de soi exige à la fois connaissance et volonté. »
Un autre dit : « Être libre, c’est aussi ne pas agir en fonction du regard d’autrui. Or, bien souvent, nos actions ou nos réactions sont mues par le désir de plaire ou de ne pas déplaire, de se conformer aux usages communs ou bien au contraire de se rebeller contre eux, d’attirer l’attention ou de rester discrets. Agissant ainsi, nous sommes prisonniers du regard des autres. La sagesse consiste aussi à se libérer de ce regard pesant, bien souvent si intériorisé que nous n’en avons pas conscience. »
« Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu’un pour y trouver à redire. Fais ce que tu aimes ou ce que tu penses juste de faire, et tu seras heureux. »
Un sage dit : « Le regard que nous portons sur le monde n’est pas le monde lui-même, mais le monde tel que nous le percevons à travers le prisme de notre sensibilité, de nos émotions, de notre esprit, de notre culture. Si le monde vous apparaît triste ou hostile, transformez votre regard et il vous apparaîtra autrement. C’est par un travail intérieur psychologique et spirituel, que nous pouvons véritablement changer et faire évoluer notre perception du monde extérieur. » (A suivre….)