4 Avril 2012
Extrait du livre de « Jade et mes clins-Dieu de M. Saint Esprit »
De François Garagnon
« Il faut savoir choisir, et puis tout donner, sans se retenir, s’abandonner au courant après s’être assuré de la pureté de sa source, se laisser porter par son propre élan, sentir le rythme, l’équilibre et l’harmonie, savourer le goût de la vie, et dans un grand soleil de tendresse, dire merci à Dieu, merci de nous guider vers les mondes inconnus et de nous porter sans se lasser, sans se fatiguer, sans ralentir sa course, loin, loin, loin … Laisser Dieu couler en nous comme une source. Tout simplement. Quand tu auras compris ça, tu verras : la vie ça coule de source… (Jade)
« Toi-même, sois un modèle dans ta façon de bien agir : par le sérieux et la pureté de ton enseignement, par la solidité inattaquable de la parole, pour la plus grande confusion de l’adversaire qui ne trouvera aucune critique à faire sur nous. (St Paul)
Il faut devenir des sources pour les autres. »
« Les instants qui comptent le plus, qui résonnent le plus longuement dans le dedans, ce ne sont pas les actes de volonté, mais les évènements qu’on ne prévoit pas, qu’on ne provoque pas et s’infiltre en nous, comme de l’eau dans la terre pour fertiliser notre petite graine de vie. Alors on s’ouvre, on s’épanouit, on fleurit, on porte des fruits. (Jade) »
« La philosophie de Jade nous invite à aborder la vie non pas en touriste ou en curieux, ni en conquérant, mais avec la bonne foi des enfants et la délicatesse des poètes. Rendre grâce à Dieu, c'est voir le ciel tout entier dans une goutte de rosée et les merveilles de la nature dans un brin d'herbe. Tendre l'oreille au chant le la création, redécouvrir tout ce qui nous entoure dans sa simplicité originelle. Comme s'en émerveille Jade, « se sentir si bien dans toute cette lumière que l'on retrouve le bonheur de respirer comme si c'était la première fois ! »
« Quand on aime quelqu’un, on voit ce qu’il a et l’on tient pour rien ce qu’il n’a pas. Quand on n’aime pas assez, c’est le contraire qui se produit : on s’attarde plus qu’il ne faudrait sur ce qui ne va pas, et l’on prend pour acquis ce qui va bien. »
« Ne l’oublions pas : Dieu est lien et relation. Il est le maître de tous les passages –celui qui les garde et ouvre tous. Passage des ténèbres à la lumière, de la liberté à l’engagement, du désir de bonheur au don de soi du mal à la conversion, de ce que nous sommes aujourd’hui à ce que nous sommes appelés à devenir. Passage entre les êtres et les évènements. Passage mystérieux entre la souffrance et la joie, entre la vie et la mort, entre la mort et la vie, entre la présence et l’absence.
Au même titre que l’on parle d’instinct de conservation pour désigner le salut du corps, on pourrait parler d’instinct de sublimation pour désigner le salut de l’âme. Chemin d’alliance. Éblouissement des sens. Nous sommes tous porteurs d’une sublime gratuité, l’amour et le simple désir de donner, de se donner. Là se situe probablement le passage entre l’homme et Dieu, entre notre humanité et Sa divinité. Le lien entre notre petite graine de vie et le grand bouquet de l’infini. »
« L’émerveillement est la clé qu’utilise Dieu pour entrer dans le cœur de l’homme » (François Garagnon)
« Il y a trois B-attitudes : le Beau, le Bon et le bien. » (Jade)
« Notre esprit peut rester au beau fixe s’il est tourné vers le haut, c'est-à-dire vers le bon Dieu. Si on sait regarder le dessus du dedans, on n’est jamais sens dessus-dessous ! » (Jade)
« L’avantage quand on est Dieu, c’est qu’on peut fabriquer de la joie avec n’importe quoi. Même avec de la peine, même avec de la souffrance. »
« Je vais me cacher parmi tous les milliards de brins d'herbe, et je vais lui faire une prière. Mais pas avec des mots. Avec la musique du vent, et toute la force du dedans. Monsieur Saint-Esprit, ce sera le général en chef de l'armée des brins d'herbe ! Ou bien mieux : ce sera le chef d'orchestre ! Et dans la brise du soir, au coucher du soleil, tous les brins d'herbe se mettront au diapason de Dieu, et ça fera un hymne si harmonieux et si beau dans le creux de l'oreille, que Dieu, il en aura des frissons dans le dos et que... oui, peut-être même qu'il en pleurera. » (Jade)
« Il y a ceux qui disent « à quoi bon ? », et qui ne voient que les obstacles à surmonta ; et puis il y a ceux qui disent « Pourquoi pas ? », et qui ne voient que le but à atteindre. »
Il s'agit à la fois d'une question de perspective mais aussi une question de foi et d'énergie vitale. D'un côté la tentation de la résignation, de l'autre l'audace de s'aventurer ou de rebondir et de souffler sur les braises de l'espérance. On a l'âge de son espérance ! Oui, à tout âge, ce qu'il y a de jeune en nous, c'est l'attente, le désir, une certaine qualité d'espoir ; et ce qu'il y a de vieux en nous, c'est le dépit, l'affliction sur soi-même, le déclin du courage, l'usure de l'émerveillement. »
« Dieu sait pousser la porte si vous la laisser ouverte, ou même rien qu’un petit peu entrebâillée, ou même fermée, et qu’il voit de la lumière qui passe par-dessous. Mais si vous fermez votre cœur à clé et que vous voulez rester dans le noir, eh bien il forcera pas la serrure. » (Jade)
« L’amour est probablement le sentiment le proche de la foi : il repose sur un élan irrépressible, qui nous dépasse et nous entraîne là où nous n’avions pas prévu d’aller. Comme la foi, l’amour nous lie et nous délivre, nous révèle tout en nous faisant entrer dans le plus grand des mystères. Il délivre des certitudes sans preuves et un instant suffit à initier un engagement de toujours. S’abandonner, c’est se dessaisir, c’est considérer que plus on s’oublie soi-même et mieux l’on est soi. »
« La confiance est la langue natale de la sérénité. Il n'est pas d'amour possible sans la confiance. Il n'y a pas de joie durable sans confiance, ni de paix du cœur, ni d'espérance à longue portée, ni de projet d'envergure, ni de don de soi. On pourrait dire de la confiance qu'elle est la clé de voûte de l'édifice. Qu'on enlève la confiance, et toutes nos constructions s'écroulent ! Tout ce que l'on accomplit, que ce soit sur un plan sentimental, conjugal, familial, amical, social, professionnel, ne peut aboutir et surtout perdurer sans la confiance. Ce qui altère une relation, ce qui en rapetisse les promesses, ce sont les limites que nous posons à la confiance. »
« Faire confiance à une force souveraine qui nous dépasse infiniment et sur laquelle nous n’avons aucune prise, telle est la définition de la foi dans ce quelle a de pur et simple de radieux. »
« Dieu ne dit pas, il signifie. Dieu n'impose pas, Il convie. Face à nos erreurs et à nos errances, au creux de nos désespérances, Dieu ne nous condamne jamais, mais nous guide vers des chemins de conversion et, de clarté en clarté, nous ouvre de nouveaux horizons, beaux comme des aubes nouvelles, dégagés de toutes les brumes de l'égarement. Aller au cœur de la foi, c'est être dans l'écoute attentive et persévérante des sacrés mystères de la vie, s'aventurer vers le grand large de l'accueil, aborder la présence de l'autre, éprouver la docilité aux mystères divins, au mystère du Tout-Autre qu'est le Christ. Exprimer un esprit de pauvreté, autant dire de dépendance d'amour. »
« N’oublie jamais de respirer le parfum de la vie, d’entretenir la flamme de l’allégresse intérieure, d’être sensible à la caresse de l’air, lorsque tu te déplaces, et d’emplir tous tes sens des images, des senteurs et des mélodies du monde. Oui, n’oublie pas de savourer le goût de la vie, son royal nectar butiné sur des fleurs à la splendeur intacte, ce miel à la tiédeur exquise, aux virtualités secrètes et magiques. »