Le Monde de la Philo et de la Poésie

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Extraits de livres lus :A qui ferais-je de la peine si j?étais moi-même ? » (4)

Extraits du livre « A qui ferais-je de la peine si j’étais

moi-même ? »

De Jacques Salomé (4)

 

Le donner excessif permet non seulement de maintenir l'autre à distance, mais de garder la position haute dans une relation. Cette posture relationnelle place l'autre implicitement dans la dette. Et en refusant de recevoir en retour, le « donnant » maintient un rapport de force à son profit. 

Le donner oblatif, celui qui est offert sans contrepartie, sans s'imposer ni se valoriser, est plus rare qu'on ne l'imagine. Aussi, n'hésitez jamais à l'accueillir et à le recevoir comme l'équivalent d'un miracle : cela s'appelle aussi un cadeau. »

 

« Pour certains, prendre sur eux la peine de l'autre, s'approprier le malheur d'autrui et tenter d'en prendre soin sont des activités à plein temps. Mais en souffrant à la place de l'autre, en s'identifiant aux difficultés ou aux déboires d'un ami ou d'un inconnu, ces personnes font l'économie de s'occuper d'elles-mêmes. Elles évitent ainsi d'avoir à se pencher sur leurs propres interrogations et blessures. Ceux qui pratiquent ainsi la dynamique de l'éponge (tout absorber) se polluent, car ils absorbent tout, le bon et le moins bon. En conséquence, à l'intérieur d'eux-mêmes (transformé en poubelle vivante), rien n'est plus bon ! Il faut bien sûr se garder de confondre ces autosaboteurs avec les gens qui éprouvent une véritable compassion. Ces derniers font bien la différence entre ce qui arrive à l'autre et ce qu'ils ressentent : émotion, amour et disponibilité envers cette personne qui vit une souffrance ou une difficulté.  Compassion qui se double du désir, non de prendre le malheur sur soi, mais d'être présent, d'accompagner la personne qui souffre pour lui permettre de traverser l'épreuve. »

 

 

« Si j’ai peur de m’abandonné, je ne vais pas pouvoir m’abandonner à ce qui me vient de l’autre. »

 

« En voulant s'approprier la réalité de l'autre ou le faire entrer dans notre rêve, nous risquons de le déposséder d'une partie de son existence. Cet autosaboteur s'appuie sur un ensemble de conduites et de comportements très dynamiques, susceptibles dans un premier temps de paraître positifs et enthousiasmants, mais qui le révèlent lourds, contraignants et difficiles à supporter dans la durée. »

 

« En ne respectant pas la bonne distance entre nos propres désirs et les possibles de l’autre, on risque de créer une faille insondable et parfois infranchissable. »

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