Le Monde de la Philo et de la Poésie

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Extrait du livre de CECILE RASTOIN Edith Stein

 Extrait  du livre de  CECILE RASTOIN Edith Stein (1891-1942) 

L’empathie, et les erreurs que je commets, me révèle à moi-même, me découvre tout un espace intérieur avec ses différentes strates de profondeur : par exemple je peux éprouver de la joie parce que l’équipe nationale de football a gagné mais être triste parce que la fille que j’aime a perdu son père. Si l’amour est profond, la tristesse sera plus profonde que la joie du match. Sinon, ce sera l’inverse. Ainsi la personne humaine est un univers en soi, qui s’enrichit et apprend à se connaître au contact des autres. 

  

On peut cataloguer comme étrange celui avec qui l’on n’a pas de relation ou avec qui l’on ne veut pas en avoir, pourtant chacun n’est vivant par les d’amour qu’il entretient. La vie est relation. Pour découvrir la vie véritable, il faut certainement explorer des relations profondes, pénétrer en ce monde intérieur où nous sommes présents à nous-mêmes et aux autres 

  

  

Le « Moi » est la structure individuelle d’expérience ; en elle, l’expert de la compréhension reconnaît l 

La source d’illusion dont la menace nous guette. Si nous nous prenons comme unité de mesure, nous nous emmurons dans la prison de nos particularismes ; et les autres deviennent pour nous des énigmes ou, pire encore, nous les modelons à notre image et nous falsifions ainsi la vérité historique. 

  

Pour Edith, comprendre les autres est un chemin pour se comprendre soi-même, se structurer soi-même, découvrir son propre univers de valeurs par exemple, ou ses propres défauts. Elle ne découvre le chemin de la transcendance qu’au prix d’un très long travail sur elle-même à partir de sa relation aux autres. C’est ce qui fait l’extrême force et cohérence de sa démarche. 

  

La prière, l’oraison est la porte qui nous ouvre à notre propre intériorité et surtout à la rencontre avec l’hôte divin qui réside en notre cœur  le plus profond, alors que nous papillonnons désespérément au dehors. 

  

La prière est un entretien intime, amical, avec celui dont nous nous savons aimés (Thérèse) 

  

« Un monde infini qui s’ouvre d’une manière absolument nouvelle, lorsque l’on commence à vivre vers l’intérieur et non vers l’extérieur. Toutes les réalités que l’on gérait  jadis deviennent transparentes, et les forces qui sont en jeu  et donnent le mouvement, on peut les sentir. Et quelle plénitude de vie, avec des souffrances et des joies, comme le monde terrestre ne les connaît pas et ne peut même les concevoir, saisit un simple jour, extérieurement sans événement marquant, d’une existence humaine tout à fait inapparente. » 

. Elle ne découvre le chemin de la transcendance  qu’au prix d’un très long travail sur elle-même à partir de sa relation aux autres. C’est ce qui fait l’extrême force et cohérence de sa démarche. 

  

« Au plus profond de la solitude et de la nuit, dans la confrontation à l’abîme, seule demeure, la voie de la confiance aveugle de Dieu, la voie de l’enfant qui s’abandonne à la Main de son  Père. » (Symbole du Carmen). 

  

Pour Edith  la personne humaine doit partir en quête de sa propre profondeur (grâce aux autres et à ses propres ressources) et trouver ce qui fait sa spécificité au lieu le plus profond de sa liberté 

  

« L’homme dit-elle est davantage porté vers une performance extérieure, la femme elle, davantage porté vers unification du corps et de l’âme, des activités et des relations. » 

  

  

  

La possibilité d'être mère présuppose chez la femme  certaine relation à son corps et aux autres : « La mission d’accueillir en soi un être vivant en devenir et en croissance, de le  porter et de le nourrir, conditionne une certaine intériorité ; le processus  mystérieux de la formation d'un nouvel être dans l’organisme maternel est une unité si intime de l'âme et du corps  que l'on comprend que cette unité soit la marque de la nature  féminine dans son ensemble. 

  

« La vie intérieur de Dieu est l’amour réciproque entièrement libre, immuable et éternel des personnes divines entre elles. 

  

La prière c’est l’âme qui s’ouvre à dieu. L’oraison, c’est notre fontaine de vie » 

  

Dieu es le bien, «  un bien qui se cache », et l’homme part à sa recherche , autour de soi, et en soi, Or, il découvre Oh surprise ! Qu’en fait, c’est  l’être humain qui se cache de Dieu et que Dieu est parti à sa recherche. Nous le découvrons parfois que fort tard, après avoir beaucoup »agit » pour l’atteindre. 

  

  

Notre connaissance partielle ; en ne se fondant que sur elle, notre volonté et nos actes ne peuvent façonner qu'une création incomplète ; ne serait-ce  que parce que notre volonté ne se domine pas parfaitement et s'effondre avant d'avoir atteint son but. Et cette force intérieure qui façonne l'être mais qui se trouve enchaînée s’efforce de s'élever à la rencontre d'une lumière qui la guide plus surement et lui donne un champ où s'exercer. Il agit de la lumière et de la force de la grâce divine.  

  

Je suis dans la vie avec ses événements ; dans un second temps je porte mon regard sur cette vie et sur moi-même, et en une troisième étape, je découvre en moi un espace encore plus profond, « l’espace de l’âme » (Reinach). 

  

Chaque être humain doit donc être, à sa manière propre image de Dieu, chacun a sa propre mission,. 

  

Dieu a créé de nombreux êtres humains pour mieux communiquer sa  perfection, pour la déployer en sa plénitude diversifiées et pour  en apposer la marque dans les diverses individualités. Chaque  être humain doit donc être, à sa manière propre, image de Dieu chacun a sa propre mission, son propre rôle et sa vocation propre, en lesquels nul ne peut lui être identique. Dieu veut se  réjouir de cette harmonie dans la diversité ; chaque être humain doit être une pierre à l'éclat particulier, une fleur au parfum précis, une pierre de constructions à nulle autre pareille ; ainsi chaque étant devient un hymne de louange à Dieu. 

  

« L’Esprit de Dieu est sens et force. Il donne à l’âme une nouvelle vie, il la rend capable de ce qu’elle n’aurait  pu entreprendre par sa seule nature, et il indique en même temps vers où orienter  son action. » 

Extrait  du livre de  CECILE RASTOIN Edith Stein

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