20 Juin 2013
Le jardinier
S’il est vrai qu’un printemps
Nous ramène les roses,
Il y faut malgré tout, les soins
Du jardinier.
Et qu’importe le temps,
Et qu’importe les choses,
Reconnaître ton pas me permet
D’exister.
Car à quoi sert la vie si la vie est en friche,
Tant de mortes saisons, tant d’épines au cœur.
Un geste, un souffle, une ombre ou un objet fétiche,
Pour jamais plus bêcher à nos mêmes erreurs.
Cette façon à toi d’apprendre à reconnaitre,
Un bourgeon, une fleur, une feuille jaunie.
De partager ensemble en silence peut être,
D’effacer le mot « fin » au bas du manuscrit.
Chaque fleur a son nom, sa magie, son mystère.
Elle attend, tu le sais, surtout que tu sois là.
Pour faire éclore ainsi du plus humain parterre
Des choses qui ressemblent à l’estime de soi.
Ne m’oublie pas
Ne m’oublie pas
Ne m’oublie pas.
(Jean Claude Gianadda)