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Beaux textes philosophiques et spirituels NOUS GUERIR DU DEFAITISME AMBIANT

Le Colibri

"Un jour, dit la légende, un incendie commence à ravager la jungle. Affolés, hommes et bêtes fuient en tous sens. Seul un petit colibri, sans relâche, fait l'aller et retour de la rivière au brasier, une minuscule goutte d'eau dans son bec, pour la déposer sur le feu. Un toucan à l'énorme bec l'interpelle : "Tu es fou colibri, tu vois bien que cela ne sert à rien." "Oui je sais,répond le colibri, mais je fais ma part." Interloqué, le toucan commença à faire de même, bientôt imité par dix, cent toucans. Les éléphants s'y mirent… Voyant le manège des animaux, les villageois s'y mirent également… Au bout du compte, il y eut bien quelques plumes roussies et quelques pieds brûlés, mais cette nuit-là, un petit colibri a sauvé la forêt.

 

NOUS GUERIR DU DEFAITISME AMBIANT

 

Notre médecin ne prononcera pas le mot. Mais sachons-le. « L’aquoibonite » ou  le mal de l’ « A quoi bon ?... ou de l' " A quoi ça sert ? » ça existe ! Comment la reconnaître ? Au détour d'une expression qui commence toujours par : « A quoi bon ? ou " Ca sert a rien !»… « A quoi bon  se bouger pour changer le monde et les choses ? Les gens sont ainsi faits." « A quoi ça sert de  faire des efforts quand on voit que "les autres", c'est à dire les voisins, les politiques, les responsables de tous poils, les curés… n’en ont rien à faire ? « A quoi ça sert de croire, de prier… quand le mal et la souffrance ne reculent pas ? » « A quoi bon croire  que ça va changer quand on a déjà été échaudé ? »… La maladie se décline sur tous les tons, sur tous les modes, sur tous les thèmes et se transmet tel un virus de proche en proche… qui invite chacun à se terrer dans le terrier du "chacun pour soi. Dieu pour tous".

Véritable maladie de l’âme,  « l’aquoibonite » est une maladie du doute. Doute de soi, doute des autres, de la politique, de l'écologie, doute de Dieu... Bien plus grave qu’une maladie de la peau, elle fait qu’on est mal dans sa peau ! Elle s’attaque à l’envie de vivre, à l'envie de vivre-ensemble avec ceux qui sont différents de soi. Et donc à l’envie d'y croire… au sens large. Elle est aussi une vraie maladie de l’espérance. Car on en vient à n’attendre plus rien, ni de soi, ni des autres, ni des responsables politiques, ni de Dieu...  Au pire, on ne VIT plus, on SURVIT de petits plaisirs… Le reste, la société de consommation s'en charge !

En ce début 2016, je nous invite à guérir d'un tel défaitisme ambiant qui ronge la forêt de nos idéaux de paix, de justice, de fraternité et de solidarité… bref de toutes nos rêves d'humanité et de nos croyances, qu'elles soient religieuses ou non. Je nous invite à nous défaire de nos lâchetés personnelles et collectives qui nous susurrent : "A quoi bon ? Ah quoi ça sert… de bouger, de changer, d'avoir envie de vivre autre chose ? " Alors que le monde et la planète sont mis à mal face aux sirènes des critiques systématiques, des simplismes  médiatiques ou de nos propres défaitismes, il nous faut réapprendre la joie courageuse du Colibri : Elles réveillent chez nous en même temps que chez les autres le goût de vivre et la joie du vivre-ensemble. Alors, finies les lamentations et tous à nos becs pour 2016 !

 

                                    2016 ANNEE DE RESISTANCE

A LA MANIERE DU COLIBRI !

COLIBRIONS-NOUS LES UNS LES AUTRES !

 

                                                 Père Michel

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P
Le Père MIchel a raison. C'est hélas une maladie fort répandue et je dirais qu'elle est tellement répandue qu'elle touche quasi chacun de nous à un moment ou à un autre de notre vie. Le problème est lorsqu'elle devient chronique. Tout invite à la morosité, au découragement et il faut bien de la force pour se secouer et sortir de la déprime ambiante. <br /> Le petit colibri nous donne une bonne leçon. Il n'est demandé à personne de faire des miracles, mais chacun peut contribuer à rendre le monde un peu meilleur. Oh nul besoin d'en faire des tonnes. Commençons par sourire. D'abord au matin par se sourire à soi-même en remerciant d'être encore en vie, puis à ses proches et étendons ce sourire aux rencontres de la journée. Rien que ce petit soleil peut faire briller des centaines d'autres soleils qui éclaireront d'autres foyers, d'autres lieux. <br /> Et c'est une "aquabonite" pathologique mais qui essaye de se soigner qui le dit :-)<br /> Bonne journée Renal avec mon plus amical sourire.
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