Le Monde de la Philo et de la Poésie

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1, 2,3 BOHNEUR

EXTRAIT DU LIVRE 1, 2,3 BOHNEUR ! « Le bonheur en littérature »

 

« Celui qui n’est pas capable de faire son bonheur avec la simplicité ne réussira que rarement à le faire, et à le faire durable, avec l’extrême beauté. 

Le bonheur habite le présent, et le plus quotidien des présents. Il faut dire : « J’ai ceci, j’ai cela, je suis heureux ». Et même dire : « Malgré ceci, malgré cela, je suis heureux.

Les éléments du bonheur sont simples et gratuits, pour l’essentiel.

Il n’est pas de condition humaine, pour humble ou misérable qu’elle soit, qui n’ait quotidiennement la proposition du bonheur : pour l’atteindre, rien n’est nécessaire que soi-même. »

(La chasse au bonheur de JEAN GIONO)

 

« Il faut être, pour être heureux, s’être défait des préjugés, être vertueux, se bien porter, avoir des goûts et des passions, être susceptible d’illusions, car nous devons la plupart de nos plaisirs à l’illusion, et malheureux est celui qui la perd. Loin donc de chercher à la faire disparaître par le flambeau de la raison, tâchons d’épaissir le vernis qu’elle met sur la plupart des objets ; il leur est encore plus nécessaire que ne le sont à nos corps les soins et la parure »

(Discourt sur le bonheur  Madame DU CHÂTELET)

 

« Mon bonheur est  d’augmenter celui des autres. J’ai besoin du bonheur de tous pour être heureux.

Il m’a depuis longtemps paru que la joie était plus rare, plus difficile et plus belle que la tristesse. Et quand j’eus fait cette découverte, la plus importante sans doute qui se puisse faire durant cette vie, la joie devint pour moi non seulement (ce qu’elle était) un besoin naturel mais bien encore une obligation morale. Il me parut que le meilleur et plus sûr moyen de répandre autour de soi le bonheur était d’en donner soi-même l’image, et je résolus d’être heureux. »

(Les Nouvelles Nourritures, ANDRÉ GIDE)

 

« La bonne humeur a quelque chose de généreux ; elle donne plutôt qu’elle ne reçoit. Il est bien vrai que nous devons penser au bonheur d’autrui ; mais on ne dit pas assez que  ce qui nous aiment, c’est encore d’être heureux.

Il me semble que les plaintes sur soi ne peuvent qu’attrister les autres, c'est-à-dire en fin de compte leur déplaire, même s’ils cherchent de telles confidences, même s’ils semblent de plaire à consoler. Car la tristesse est comme un poison ; on peut l’aimer, mais non s’en trouver bien ; et c’est toujours le plus profond sentiment qui a raison à la fin.

Tout homme et toute femme devraient penser continuellement à ceci que le bonheur, j’entends celui que l’on conquiert pour soi, est l’offrande la plus belle et la plus généreuse. »

(Propos sur le Bonheur ALAIN)

 

(Le reste du livre, se sont de très beaux textes littéraires sur le bonheur trop long pour mettre ici.)

  

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