2 Novembre 2015
A la campagne
Tout pique ici : les graminées,
Les taons, les guêpes, les fourmis.
Vrai, on n’en a jamais fini
De maugréer, de se gratter.
Le matin, ce sont les abeilles
Et l’après-midi, les moustiques
Lorsque ce n’est pas le soleil
Qui vous recuit comme une brique.
Ajouter à cela l’ortie,
Le chardon et le gratteron,
Et soyez sûr que j’en oublie.
Je ne compte pas les buissons
Dont les épines vous étrillent,
Ni les fétus ni les citrons.
Comme dit la tante Amélie :
« A la campagne, il fait si bon ! »
Maurice Carême (Á l’ami Carême)