15 Octobre 2012
« Comptez le temps que vous passez à ne rien faire ou dans des dissipations qui ne mènent à rien, et voyez l’impôt que vous faites peser sur vous. »
Benjamin Franklin
Ce n’est pas vrai que nous n’avons pas assez de temps pour faire ce que nous souhaitons faire. Simplement, la disponibilité se prépare, à la manière d’un chemin à défricher, afin de pouvoir se frayer un passage entre nos impératifs, nos accaparements, notre programme, nos engagements. Notre équilibre veut que nous préservions du temps libre, non pour le dépenser futilement comme de la menue monnaie, mais au contraire pour l’enrichir d’instants précieux, calmes, doux, irremplaçables, échappant aux pressions de la nécessité, des prévisions et de la gestion du temps. Ne courez pas après le temps : vous n’avez aucune chance de le rattraper ! Apprivoisez plutôt le temps d’après. Le temps libre n’est rien d’autre qu’un temps affranchi de tous les servages de la vie moderne et qui cherche à restaurer des rythmes oubliés. Goethe soutenait que l’“on a toujours assez de temps quand on en fait un bon usage”.
François Garagnon http://www.montecristo-editions.com