17 Juillet 2012
« Si tu n’espères pas, tu ne rencontreras pas l’inespéré. »
Héraclite
Il nous faut faire de l’espérance un élan détaché de toute intentionnalité. Espérer que ce qui advienne soit bon pour nous, sans en connaître le contenu, le détail et les contours, sans même savoir où cette espérance va nous mener. La vie, en effet, est prodigue en imprévus, et c’est précisément cet imprévisible que l’on doit d’abord espérer, attendre, guetter. Parce qu’il nous dépasse infiniment, nous bouleverse, nous entraîne, nous interpelle, nous remet en question dans nos habitudes. Nous ne connaissons ni le jour ni l’heure, mais nous répondons à l’appel de la vie comme à un rendez-vous d’amour, et c’est l’inespéré qui se présente… parce que notre espérance était assez grande ouverte et pure et gratuite pour que nous soyons en mesure de l’accueillir.
François Garagnon