Le Monde de la Philo et de la Poésie

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Les poètes sont en marche

Les poètes sont en marche

 

Les poètes sont en marche dans les rues de vos songes.

Ils n’ont rien perdu des ruelles hantées

Que l’on parcourt à deux le cœur plein d’épouvante.

Ils se tiennent debout sur la grand ‘place bleue du silence endormi.

S’il neige sur les paroles

C’est qu’un dieu a promis que dans la pâle nuit

Le verbe dont ils vivent enfin serait nourri.

Les poètes sont en marche dans les rues de vos songes.

Amis n’oubliez pas leurs traces l’empreinte de leurs

Poèmes dans la noirceur gelée.

Il se peut qu’ils vous tiennent chaud dans la pensée.

Il se peut qu’ils vous sculptent un visage et des mains

Pour l’offrande et l’accueil.

Il se peut qu’ils enferment vos alarmes furieuses dans

L’amphore du vent.

Amis ! Les poètes sont en marche dans les rues de vos songes.

Ils arpentent l’oubli réfractaire du temps.

Ils secouent les phalanges de l’orgueil provisoire !

Ils sont âpres et vifs fougueux incomparables !

Ouvrez-leur dans le soir votre étroite fenêtre

Leurs mots de biais y passeront !

Leurs mots poudrés de fine neige

Leurs mots hosties de l’avènement !

 

Béatrice  Libert

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P
Du coup je viens de penser à cette chanson de Trenet :<br /> Longtemps, longtemps, longtemps Après que les poètes ont disparu Leurs chansons courent encore dans les rues La foule les chante un peu distraite En ignorant le nom de l'auteur Sans savoir pour qui battait leur coeur Parfois on change un mot, une phrase Et quand on est à court d'idées On fait la la la la la la La la la la la la Longtemps, longtemps, longtemps Après que les poètes ont disparu Leurs chansons courent encore dans les rues Un jour, peut-être, bien après moi Un jour on chantera Cet air pour bercer un chagrin <br />  <br /> Ou quelque heureux destin Fera-t-il vivre un vieux mendiant Ou dormir un enfant Ou, quelque part au bord de l'eau Au printemps tournera-t-il sur un phono Longtemps, longtemps, longtemps Après que les poètes ont disparu Leur âme légère court encore dans les rues Leur âme légère, c'est leurs chansons Qui rendent gais, qui rendent tristes Filles et garçons Bourgeois, artistes Ou vagabonds.
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P
Je crains que dans ce monde, les poètes soient les seuls à élever la voix contre les injustices.  Et leurs vers resteront dans les mémoires.
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