LES DEUX JOIES
II y a la joie qui vient du dehors
et il y a celle qui vient du dedans.
Je voudrais que les deux soient tiennes
Qu'elles remplissent les heures de ton jour
Et les jours de ta vie ;
Car lorsque les deux se rencontrent
et s'unissent,
II y a un tel chant d'allégresse que ni le
chant de l'alouette
ni celui du rossignol
ne peuvent s'y comparer.
Mais si une seule devait t'appartenir,
Si pour toi je devais choisir,
Je choisirais la joie qui vient du dedans.
Parce que la joie qui vient du dehors est
comme le soleil qui se lève le matin et qui, le soir, se couche.
Comme l'arc-en-ciel qui paraît et disparaît.
Comme la chaleur de l'été qui vient il se retire.
Comme le vent qui souffle et passe.
Comme le feu qui brûle puis s'éteint...
Trop éphémère, trop fugitive...
J'aime les joies du dehors.
Je n'en renie aucune.
Toutes, elles sont venues dans ma vie
quand il le fallait...
Mais j'ai besoin de quelque chose qui dure,
De quelque chose qui n'a pas de fin,
Qui ne peut pas finir.
Et la joie du dedans ne peut pas finir.
Elle est comme une rivière tranquille,
toujours la même,
toujours présente.
Elle est comme le rocher,
comme le ciel et la terre qui ne peuvent ni changer ni passer.
Je la trouve aux heures de silence,
aux heures d'abandon.
Son chant m'arrive au travers
de ma tristesse et de ma fatigue ;
Elle ne m'a jamais quitté.
C'est Dieu - c'est le chant de Dieu en moi,
cette force tranquille qui dirige les mondes
et qui conduit les hommes
Et qui n'a pas de fin, qui ne peut pas finir.
II y a la joie qui vient du dehors
et il y a celle qui vient du dedans.
Je voudrais que les deux soient tiennes
Qu'elles remplissent les heures de ton jour
Et les jours de ta vie ;
Mais si une seule devait t'appartenir,
Si pour toi je devais choisir,
Je choisirais la joie qui vient du dedans.
On ne sait peu de choses de l’auteur « Des deux joies » poème devenu un classique dans les milieux scouts en Suisse dès les années 1950 et qui a été traduit ainsi que d’autres poèmes, dans de nombreuses langues.)
Photo Renal