19 Décembre 2012
Extrait du livre « Sérénité, 25 histoires d’équilibre intérieur »
De CHRISTOPHE ANDRE
L’autocompassion
L’autocompassion consiste à être attentive à ses souffrances (au lieu de les ignorer), à vouloir les alléger (au lieu de vouloir se punir ou s’enfoncer), à se montrer gentil et compréhensif avec soi-même (au lieu de se traiter avec distance, dureté, mépris ou violence).
Lorsqu’on étudie les mécanismes de l’autocompassion, on découvre ceci :
1) elle repose sur une attitude d’acceptation envers ses échecs ou difficultés ; on ne les considère pas comme des scandales ou des catastrophes ou des preuves de nos incompétences ou que sais-je encore ; mais comme des évènements de vie hélas normaux, auxquels il faut simplement faire face de son mieux. En ce sens l’autocompassion se différencie de l’autoapitoiement où l’on bascule dans une vision d’un soi misérable accablé par des épreuves injustes.
2) de ce fait, elle est aussi sous-tendue (et facilitée) par un très fort sentiment de lien aux autres : elle aide à faire de sa souffrance une expérience commune à tous les humains. « Ce qui m’arrive est arrivée et arrivera à bien d’autres que moi ; » Penser cela, non pour faire taire ma détresse mais pour la collectiviser, la partager, l’orienter vers la douceur, la consolation, puis la recherche de solution.
L’autocompassion pousse de ce fait à rechercher de l’aide ou du réconfort plutôt qu’à se plaindre ou se punir. C’est pourquoi elle est un élément fondamental dans notre équilibre intérieur. (A suivre….)