Le Monde de la Philo et de la Poésie

Extraits de livres lus, poèmes perso, poème divers, beaux textes...

Extrait du livre d’Alexandro Jodorowsky : La Sagesse des contes

Extrait du livre d’Alexandro Jodorowsky : La Sagesse des contes

 

La haine vient d’un amour trahi. Si vous n’aimez pas quelqu’un, vous ne pouvez pas le haïr. Méditez sur le fait que toutes les personnes qui vous haïssent expriment à votre égard une demande d’amour non satisfaite. Nous vivons ce type de situation avec nos parents : nous les aimons et les haïssons en même temps. Nous les haïssons parce qu’ils ont trahi notre demande d’amour mais, en fait au plus profond de nous-mêmes, nous les aimons à la folie. Reconnaître cet amour enfoui est la meilleure façon de se libérer de notre haine. Reconnaître notre amour est reconnaître aussi notre capacité d’aimer.

Il existe des personnes qui ne vivent pas leur vie par orgueil, c'est-à-dire par peur du jugement des autres. En fait elles projettent sur le monde le regard hypercritique qu’elles portent sur elles-mêmes et vient de leur surmoi, formé par leur parents. Elles prêtent au monde un regard qui n’est autre que celui de leur surmoi et, ensuite, elles s’imaginent êtres jugées, alors qu’en fait elles se jugent elles-mêmes. Il faut bien se rendre compte que le regard qu’on prête aux autres est notre propre regard. Le monde nous voit et nous perçoit en fonction de la manière dont nous nous sentons nous-mêmes. Si nous nous sentons très honnête, le monde ne met pas notre honnêteté en doute. En revanche, si nous nous sentons voleur, nous attirons la suspicion et la méfiance. Il est important d’être conscient de la façon dont nous nous percevons, car c’est ce regard sur nous qui déterminera la qualité et la teneur de nos relations avec le monde.

Parfois, nous trouvons le trésor de notre joie. Nous sommes très content et nous commençons à en jouir mas l’adversité arrive. Par exemple, une femme est au sommet de sa relation affective avec un homme et, comme par hasard, son fils à un accident de voiture au même moment. Cet accident va alors l’empêcher de vivre sa joie. Ou comme un autre, dont la famille et les affaires vont bien et qui se retrouve, tout à coup, atteint d’une tumeur à l’œil. C’est à ce moment là, quelles que soient les raisons qui vont ternir ta joie, qu’il faut tenir avec foi, avec ou sans espoir, en attendant de voir ce qui se passe.

 

Si tu ne décides pas  à chercher en toi-même, tu ne trouveras jamais la source. Je ne parle pas de la source des tes douleurs mais celle de ton trésor, car nous sommes en possession d’un trésor. Pour le trouve, d’une part, la foi est primordiale et, d’autre part, il faut renoncer à certaines choses. Il faut avoir le courage  de jeter la pensée dans l’inconscient. Il faut oser dépasser les défenses, dépasser toutes ces phrases qui nous retiennent comme par exemple : « Je n’arrive pas à produire. Je suis coincé », chercher profondément en soi et savoir que cette conscience, va revenir enrichi.

 

Lorsque que nous faisons des projets, nous devons toujours compter avec l’imprévu, ne pas essayer d’adapter la réalité à nos plans, mais adapter ceux-ci à la réalité. Notre volonté n’est qu’une partie de la volonté du monde.

 

Aimer, c’est obtenir pour partager. Quand j’aime, je cherche l’amour. Quand je le trouve, je le partage, pas seulement avec mon partenaire, mais aussi avec la famille, avec la famille que nous formons ensemble, les amis. L’amour non partagé n’existe pas. C’est une névrose, un égoïsme, une folie. Je cherche l’amour à deux pour le partager et être alors une lumière dans le monde

 

La théorie ne remplace pas l’expérience. Pour comprendre l’autre, il faut pouvoir se mettre à sa place. Si une personne n’a jamais souffert, comment peut-elle se mettre à la place de celles qui souffrent ?

 

Un jeune athée s’approcha du pieu rabbin hassidique Menahem Mendl de Kotz et lui demanda, goguenard :

 

« En réalité, où Dieu vit-il ?

 

il vit là où il est admis » lui répondit le rabbin

 

Dés que tu permets à une pensée négative d’entrer dans ton esprit, cette pensée va toucher toutes les personnes qui t’entourent. D’une façon mystérieuse, ceux qui sont proches de toi auront les mêmes pensées négatives. Il faut se surveiller. Le moindre manque d’honnêteté personnelle va rendre les autres aussi malade que toi..

 

On défait aujourd’hui en pensant à demain. C’est absurde. Combiens de choses avons-nous défaites à cause du futur, en calculant que dans cette hypothétique avenir les choses évolueront mal ? On se dit : « Puisque que je vais tout perdre demain, autant m’en défaire tout de suite ! Et à quoi bon vivre puisque je mourrai demain ? » Mais que savons-nous de l’avenir ? Que connaissons-nous  de ces merveilleuses secondes que nous vivront et que nous serons très heureux de vivre au moment où elles arriveront ?

 

Certaines choses sont parfois merveilleuses, mais dès que l’on essaie d’en prendre possession, elles perdent leur magie, elles ne nous appartiennent plus. On dirait, paradoxalement qu’elles ne sont à nous que lorsque, justement, elles sont hors de notre portée, lorsqu’on ne les a pas.

 

Parfois, lorsque nous essayons d’aider quelqu’un et que notre intervention ne donne aucun résultat, nous devons avoir un minimum d’humilité pour nous rendre compte et céder notre place à une personne qui aura plus de chances de réussir. C'est-à-dire que nous collaborons. Nous donnons à un autre l’opportunité d’assurer le travail que nous ne pouvons pas faire

Extrait du livre d’Alexandro Jodorowsky : La Sagesse des contes

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article