Le Monde de la Philo et de la Poésie

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Matin de l’origine

Matin de l’origine

 

Matin de l’origine, or du commencement !

La lumière éblouie mange les éléments ;

Colombe sur le toit du premier jour, elle ose

Picorer l’univers où ses pattes se posent.

 

Tout est là endormi. Tout à l’avance existe.

Le soleil sort d’un fruit dans la nuit qui résiste.

En silence la vie s’édifie sur le Verbe.

Et déjà des brebis paissent des songes d’herbe.

 

L’air médite. Le feu imagine l’espace.

En l’eau vient se mirer une ébauche de face.

L’argile sent des doigts en elle qui pénètrent

Comme pour façonner les courbes nues d’un être.

 

Tout est désir de naître et tout naît de l’échange

Des éléments épris qui, entre eux, se mélangent ;

Goute à goutte le feu pleut, l’eau se change en flamme :

La matière se meut, la Vie enfante l’âme !

 

Marc ALYN

 

Matin de l’origine

Image : https://pixabay.com

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S
Merci pour ce magnifique partage. Bonne soirée<br />  
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P
Magnifique poésie qui nous parle de la résurrection. Et ça me fait penser à un très beau cantique que l'on a entendu dans le film "Des hommes et des dieux" mais que j'avais appris avec d'autres notes  :<br /> Voici la nuit,L’immense nuit des origines,Et rien n’existe hormis l’amour,Hormis l’amour qui se dessine :En séparant le sable et l’eau,Dieu préparait comme un berceau,La terre où il viendrait au jour.<br />  <br /> <br />  <br /> Voici la nuit,L’heureuse nuit de Palestine,Et rien n’existe hormis l’Enfant,Hormis l’Enfant de vie divine :En prenant chair de notre chair,Dieu transformait tous nos déserts,En terre d’immortels printemps.<br />  <br /> Voici la nuit,L’immense nuit sur la colline,Et rien n’existe hormis le Corps,Hormis le Corps criblé d’épines :En devenant un crucifié,Dieu fécondait comme un verger,La terre où le plantait la mort.<br />  <br /> Voici la nuit,L’immense nuit qui s’illumine,Et rien n’existe hormis Jésus,Hormis Jésus où tout culmine :En s’arrachant à nos tombeaux,Dieu conduisait au jour nouveau,La terre où il était vaincu.<br />  <br /> Voici la nuit,La longue nuit où l’on chemine,Et rien n’existe hormis ce lieu,Hormis ce lieu d’espoir en ruine :En s’arrêtant dans nos maisons,Dieu préparait comme un buisson,La terre où tomberait le feu.
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