Extraits de livres lus : A qui ferais-je de la peine si j?étais moi-même ? (1)

Extraits du livre « A qui ferais-je de la peine si j’étais

moi-même ? »

De Jacques Salomé

« J’ai appris que la vie n’est faite que d’une succession de naissances à partir des rencontres et des séparation qui jalonnent notre existence. Que nous passons une bonne partie de notre existence à nous mettre au monde, avec tous les inconvénients, dans le sens où nous devons nous adapter aux réactions de notre entourage pas toujours préparé à l’une ou de notre entourage pas toujours préparé à l’une ou l’autre de ces nouvelles émergences de nous-mêmes, avantage, dans le sens où cela nous incite à lâcher prise en abandonnant des croyances erronées et des comportements inadéquats, pour en découvrir d’autres que nous pensons dans un premier temps beaucoup plus adaptés, et auxquels il nous faudra encore (peut être) renoncer par la suite. »

« Ne plus jamais me laisser définir par les autres. Quels que soient l’amour, la  compétence ou la bonté que l’autre voulait me témoigner, ne plus jamais me laisser étiqueter par son point de vue, sa croyance ou son regard si ceux-ci ne correspondaient pas à mon regard, à mon point de vue ou à ma croyance. Ne plus jamais me laisser enfermer par les attentes, par la gentillesse, par la compréhension, ni par les peurs ou les désirs de ceux qui prétendaient me connaître mieux que moi. Ne pas m’aligner sur leur savoir ou sur ce qu’ils prétendaient être leur compétence ou leur technicité. »

« Ce n’est pas l’amour qui maintient ensemble deux êtres dans la durée, c’est la qualité de la relation qu’ils peuvent se proposer l’un à l’autre. C’est la capacité, chez l’un et l’autre, d’entretenir des échanges en réciprocité, et d’établir une relation de mutualité suffisamment nourrissante pour alimenter leur amour, le vivifier et le prolonger dans le temps. »

« La vie est un immense réservoir de possibles, sans cesse renouvelés, non seulement par des simulations de toutes sortes et par des rencontres, mais aussi par des matériaux qui ne demandent qu’à être rassemblés, rapprochés, reliés pour devenir des créations. C’est l’amour qui permet d’aller au-delà. »

« Nous avons à nous construire, à nous agrandir, à nous élargir, non seulement avec ce qui est autour de nous, mais aussi avec ce qui est en dedans de nous. Nous pouvons approfondir descendre, plonger dans le noir et l’obscur de nos errances, affronter les states cachées de notre histoire, oser entrer dans le lumineux et l’ensoleillé de nos découvertes, retrouver nos racines, nos graines, nos bourgeons, nos fleurs, nos semences généreuses. C’est l’amour qui permet cela. »

 (A suivre ….)