• divers 10

    « La première règle avant d’agir consiste à se mettre à la place de l’autre. Nulle vraie recherche du bien commun ne sera possible hors de là ». (Abbé Pierre) 

     

    « J’ai appris qu’un homme n’a le droit d’en regarder un autre de haut que pour l’aider à se lever. » (Gabriel Garcia Marquez) 

     

    « Tant que l’objet que nous désirons n’est pas là, il nous paraît supérieur à tout ; à peine est-il à nous, nous en voulons un autre et notre soif reste la même. » (Lucrèce) 

     

    « La nature prouve qu’elle nous veut du bien puisqu’en nous donnant les larmes elle nous donne le meilleur : la sensibilité. » (Juvénal) 

     

    « L’amour, ce n’est pas faire des choses extraordinaires, héroïques, mais de faire des choses ordinaires avec tendresse. » (Jean Vanier) 

     

    « De toutes les sciences que l’homme peut et doit savoir, la principale, c’est la science de vivre de manière à faire le moins de mal et le plus de bien. » (Léon Tolstoï) 

     

    « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible. » (de Saint Exupéry) 

     

    « Nous réalisons que ce que nous accomplissons n’est qu’une goutte dans l’océan. Mais si cette goutte n’existait pas dans l’océan, elle manquerait. » (Mère Teresa) 

     

    « Rien dans la vie n’est plus extraordinaire que la foi, cette grande force qu’on ne peut ni peser ni vérifier. » (William Osler) 


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  •  Le Vase brisé

     

    Le vase où meurt cette verveine

    D'un coup d'éventail fut fêlé;

    Le coup dut l'effleurer à peine :

    Aucun bruit ne l'a révélé.

    Mais la légère meurtrissure,

    Mordant le cristal chaque jour.

    D'une marche invisible et sûre,

    En a fait lentement le tour.

    Son eau fraîche a fui goutte à goutte,

    Le suc des fleurs s'est épuisé ;

    Personne encore ne s'en doute,

    N'y touchez pas, il est brisé.

    Souvent aussi la main qu'on aime,

    Effleurant le cœur, le meurtrit ;

    Puis le cœur se fend de lui-même,

    La fleur de son amour périt ;

    Toujours intact aux yeux du monde,

    II sent croître et pleurer tout bas

    Sa blessure fine et profonde ;

    II est brisé, n'y touchez pas.

     

    Sully Prudhomme

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  • « Fais-toi capacité, je me ferais torrent ». Cette phrase de Catherine de Sienne a ceci de prodigieux qu'elle résout en quelques mots le paradoxe de la force de l'abandon. La force de l'abandon n'est ni la volonté ni son contraire. Elle n'est ni fatalisme ni liberté totale. Elle intègre le double mouvement du flux et du reflux qui anime notre énergie et qui nous permet tour à tour de donner et de recevoir, d'agir et de laisser agir. Il nous faut cette capacité d'ouverture, de disponibilité, d'abandon, qui nous permet d'accueillir tout le flux de la vie et les surabondants bienfaits de la Providence. Nous pensons bien à tort que nous devons être en prise, combattre pour faire notre place, et toutes ces attitudes contiennent une part de vrai. Toutefois, on ne gère pas son destin comme un agenda. Tout n'est pas programmable, tout ne dépend pas de nous. Il est même des moments où plus nous nous acharnons, et moins les choses vont comme il le faudrait. Il nous faut consentir à l'idée que le bonheur est d'abord affaire de prédisposition intérieure : dès lors que nous sommes capables de nous tenir simplement en éveil, dans une docilité silencieuse, alors tout, autour de nous, à travers les événements, les rencontres, les imprévus et les retournements de situation, tout sera à notre avantage, comme une conspiration bienfaisante. »

     

    « La foi nous permet de nous surpasser, c'est-à-dire d'aller au-delà de nos limites habituelles. Et c'est pourquoi, croire en Dieu, croire en la vie, croire en l'autre, croire en son rêve de toujours ou en son projet du moment, est probablement la plus belle conscience de vivre qu'un être puisse exprimer. »


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  • « La victoire de l’amour » 

    Philippe et Martha Kayser  

     

    L'amour est capable de venir à bout de tous les obstacles. Philippe et Martha en font l'expérience chaque jour depuis qu'ils se sont rencontrés, lui l'infirme moteur cérébral, elle l'Irlandaise venue en France pour travailler. 

     

    Philippe naît à Alger, en 1952, de parents ayant une incompatibilité sanguine. Or, non seulement on commet l'erreur de ne pas changer son sang, mais en plus la couveuse dans laquelle on le place tombe en panne. Résultat : Philippe sera infirme moteur cérébral (IMC) à vie et ne pourra jamais totalement contrôler ses mouvements ni son élocution. 

     

    Philippe raconte son combat pour atteindre la plus grande autonomie possible. Jeune homme, deux rêves l'habitent: travailler et fonder une famille. Malgré sa ténacité, le premier s'écroule après son BAC. Et il est à deux doigts de croire que le second va s'effondrer lorsque celle qu'il aime renonce à se marier avec lui. Mais une jeune Irlandaise, Martha, croise son chemin. 

    Tour à tour, Philippe et Martha retracent leur rencontre, le combat de Martha pour vaincre ses propres réticences puis le qu'en-dira-t-on, le mariage, leur vie de couple et de parents. Loin d'être un obstacle dans l'éducation, le handicap de Philippe se révèle comme un atout. Leurs cinq enfants, témoins d'un amour conjugal profond enraciné dans leur foi et qui dépasse les limites de l'autre, grandissent dans une famille où courage rime avec bonheur. 

     

    Un témoignage beau et simple qui montre à quel point l'amour supporte tout, espère tout, peut tout. 

     

    Philippe et Martha Kayser vivent à Bois-le-Roi, en région parisienne, avec leurs cinq enfants — trois filles et deux garçons — âgés de trois à douze ans. 

     

    Quelques extraits  

     

    « Au milieu des turbulences de l’adolescence, je me sentais malgré tout bien intégré dans ma bande de copains « normaux ». De plus en plus, on m’appréciait, au point que j’en arrivais à oublier l’étiquette de handicapé. » 

     

    « Pouvoir offrir les multiples souffrances de l’existence, et se dire qu’elles peuvent être fécondes, voilà une clé qui m’a permis de vivre autrement, sans me replier sur moi ni me plaindre de mon sort. » 

     

    « Je me demande si la personne handicapé n’est pas le mieux placée pour savoir apprécier les actes élémentaires de la vie comme voir, entendre, sentir, manger, boire, respirer, marcher, se servir des ses mains, s’exprimer et être compris des autres. » 

     

    « Je me demande souvent pourquoi nous ne remarquons que les tuiles qui nous tombent sur le coin du crâne. Que faisons-nous de tous ces petits et gros cadeaux qui parsèment nos journées ? Notre vie ne serait-elle pas radicalement changée si, chaque fois qu’il nous arrive quelque chose d’agréable, nous le remarquions en rendant grâce ? Un rayon de soleil, une belle luminosité, le passage furtif d’une mésange, un sourire, une rencontre. » 

     

    « J’aurais eu bien tort de continuer à m’empoissonner la vie, alors qu’avec un peu de persévérance et d’ingéniosité on pouvait se la simplifier ! Pour pouvoir relever les plus grands défis, il suffit parfois d’avoir à ses côtés un ami attentif. » 

     

    « L’amour nous touche de pleins fouet, j’aime profondément Philippe. Je viens de prononcer un premier « oui » que je sens appelé à grandir en moi, malgré le regard du monde et toutes les réactions négatives que nous n’allons pas manquer de susciter. (Martha) » 

     

    « Mais attention : cela ne veut pas dire que nous n’aurons aucunes difficulté. Car, c’est vrai, des difficultés, nous en rencontrerons un certain nombre. Mais si nous les abordons dans la paix, en les offrant et en gardant confiance, nous serons toujours victorieux. » 

     

    « En nous choisissant mutuellement, nous n’avons pas fait dans la dentelle ! Mais notre force est de croire en la victoire de l’amour. Aujourd’hui, nous y croyons toujours, et même plus que jamais. »   

     

    « Le jour de notre mariage est donc pour tous les deux un véritable plongeon dans la confiance, c'est-à-dire dans la foi, mais nous savons, au fond de nous-mêmes, que le Ciel est avec nous.(Martha) » 

     

    « Les réactions à notre égard varient beaucoup. Soit les gens comprennent tout de suite et le courant passe très bien. Soit ils sont très surpris au début puis une fois l’étonnement passé, ils intègrent notre situation. D’ailleurs, le fait de constater qu’une telle union est possible, leur montre que l’amour permet de surmonter bien des choses. (Martha) » 

     

    « Ce qui est un peu stressant, c’est que l’on ne peut jamais prévoir les réactions des gens que nous rencontrons pour la première fois. Il peut arriver que des personnes très cultivées, des médecins notamment, se trompent lourdement à mon sujet, alors que des gens plus simples comprennent d’emblée que je suis normal intellectuellement parlant. Cela dépend de l’intelligence du cœur. » 

     

    « Accepter d’être petit et humble n’est pas toujours facile, mais c’est ce qui permet à Dieu d’agir dans nos vies. Et je peux dire, ça vaut le coup !!! » 

     

    « Ni Martha ni moi n’avons quelque chose d’exceptionnel, mais le lien d’amour qui nous unit, malgré nos pauvretés et nos limites, nous a été donné par Dieu pour que nous soyons des témoins de Son amour, et c’est ce qui nous fait nous dépasser. » 

     

    « Nos deux garçons et trois filles savent que leurs parents les aiment et ils savent que leurs parents s’aiment. Le cœur ainsi comblé, je crois qu’ils commencent bien leur vie et si dans l’avenir ils rencontrent des difficultés, ce bon départ qu’ils ont pris avec nous les aidera sûrement à y faire face. » 

     

    « Cette foi que ma maman m’a transmise et qui illumine ma vie, cette foi, ce lien d’amour direct avec Dieu, est essentiel dans mon existence. C’est la clé qui m’a permis de tenir, et d’être pleinement l’homme que je suis devenu. La foi ne m’a pas facilité la vie, elle a fait bien mieux ; elle l’a embellie. Elle m’a permis d’acquérir un équilibre que ne n’aurais pu trouver autrement. 

    C’est grâce à cette foi et à la foi de Martha, que nous remportons, jour après jour, la victoire de l’amour. » 

     

    Un livre magnifique !!!! À lire à tout prix !!!  

     


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  • « Souvent, nous cherchons les mots qu'il faut dire, le geste qu'il faut faire, l'attitude qu'il faudrait avoir... Et comme d'habitude, nous compliquons beaucoup trop la situation, au lieu de laisser agir notre bienheureuse spontanéité ! Nous dépensons beaucoup de mots dont nous pourrions faire l'économie, nous croyons utile de nous justifier ou de pérorer sans que la situation le nécessite, alors qu'il suffit parfois d'un sourire pour dénouer un problème, dédramatiser une circonstance, évacuer une peur ou créer une connivence. Le sourire est perpétuellement à notre disposition, nous en connaissons le pouvoir, et cependant nous en faisons un usage extrêmement modeste. Pourquoi ? Pourquoi avoir un tel trésor en soi, et peiner si souvent à en trouver la clé ? Peut-être parce que ce trésor n'est accessible que si nous sommes ouverts, souples d'esprit, prompts à la bienveillance, animés par l'élan fraternel. Guy de Larigaudie s'exclamait fort justement : « Savoir sourire : quelle force d'apaisement, force de douceur, de calme, force de

    rayonnement ! »

     

    « En éludant la confrontation, la douceur triomphe sans combattre ; elle rappelle que la vraie victoire, c'est l'unité dans la paix. La magnanimité qui l'accompagne en fait une qualité noble et rare qui désempare la violence, apaise et réconcilie. La douceur autorise ce que la tolérance ne parvient pas à réaliser : les conditions de la bienveillance et de la fraternité. »

     


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