• Amitié de l’été

     

    Sous le parasol clair

    Des étés de vacances,

    L’ombre joue avec l’air

    Au jeu des confidences.

     

    Table de fer et chaises

    Ont été dépliées,

    Et les mots sont à l’aise

    Dans les phrases liées.

     

    Au cœur par le cœur même ;

    Cependant que l’instant

    Remplit de son poème

    Les coulisses du temps.

     

    Jehan Despert

     


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  • Rappelle-toi

     

    Si la vie te blesse à bout portant

    Ton corps geint sous la bourrasque,

    L’amour te tourne le dos,

    Tu  vas sans repère dans la nuit qui gagne

    Et le long couloir gris des jours…

    Pousse ma porte : je t’offre

    Le vin doux de l’amitié

    Et le blé de la vie qui se lève

    Contre tous les hivers du monde.

     

    Michel Monnereau


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  • L’appel de l’amitié

     

    Ils n’entendent pas

    L’appel de l’amitié.

    Ils s’abrutissent de bruits,

    De cacophonies, de pétarades.

    Ils n’entendent pas

    L’appel de l’oiseau qui revient,

    De la petite source

    Qui se perd dans la bruyère.

    Ils se grisent de fer et de poussières.

    Ils n’entendent pas

    La rumeur des roses

    Ils ne voient pas la main

    Plus grande que l’espoir.

     

    Anne Marie Derèse


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  • Lorsque que la parole…

     

    Lorsque la parole bute et se gèle,

    Que le nuage s’ensable

    Avec le départ des hirondelles.

    Lorsque les étoiles s’étonnent

    De leur propre désarroi,

    Je connais une maison

    Où la lumière n’est point comptée,

    Où la parole colmate le noir,

    C’est une maison à l’écart de la route,

    C’est la maison  de mes amis.

     

    Luce Guilbaud


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  • Les poètes sont en marche

     

    Les poètes sont en marche dans les rues de vos songes.

    Ils n’ont rien perdu des ruelles hantées

    Que l’on parcourt à deux le cœur plein d’épouvante.

    Ils se tiennent debout sur la grand ‘place bleue du silence endormi.

    S’il neige sur les paroles

    C’est qu’un dieu a promis que dans la pâle nuit

    Le verbe dont ils vivent enfin serait nourri.

    Les poètes sont en marche dans les rues de vos songes.

    Amis n’oubliez pas leurs traces l’empreinte de leurs

    Poèmes dans la noirceur gelée.

    Il se peut qu’ils vous tiennent chaud dans la pensée.

    Il se peut qu’ils vous sculptent un visage et des mains

    Pour l’offrande et l’accueil.

    Il se peut qu’ils enferment vos alarmes furieuses dans

    L’amphore du vent.

    Amis ! Les poètes sont en marche dans les rues de vos songes.

    Ils arpentent l’oubli réfractaire du temps.

    Ils secouent les phalanges de l’orgueil provisoire !

    Ils sont âpres et vifs fougueux incomparables !

    Ouvrez-leur dans le soir votre étroite fenêtre

    Leurs mots de biais y passeront !

    Leurs mots poudrés de fine neige

    Leurs mots hosties de l’avènement !

     

    Béatrice  Libert


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  • Maison

     

    La petite maison

    N’avait qu’une fenêtre

    Qu’une table

    Qu’un lit

    Et pas même de porte.

    Mais la paix du poète

    Y faisait le ménage

    Mais le feu parlait clair

    La fumée montait droite

    Le malheur se perdait

    Sur la blancheur des murs

    Et le livre éternel épelait vérité

    Sur le cadran de la pendule.

     

    Une seule voix délivrait le silence

    Mais toutes les autres étaient présentes.

     

    Pierre Boujut

     


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  • Je te donnerai…

     

    Je te donnerai des tapis de cyclamens,

    Des éclats de lumière à travers les feuilles,

    Des écroulements de grappes dorées.

    Je nommerai pour toi les choses qu’il ne faut pas heurter,

    Je t’apprendrai à nouer les rêves,

    A faire jaillir les arcs-en-ciel.

    Nous nous apprivoiserons,

    Nous copierons le chant de l’alouette

    Et l’audace de ses trajets.

    Ensemble, nous éteindrons la solitude,

    Nous tiendrons mieux debout.

     

    Luce Guilbaud


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  • A l’amitié

     

    Toi qui te nourris davantage

    De tendresse que de raison,

    Amitié (beau fruit qu’on partage,

    Mûr en toute saison)

     

    Lorsque l’amour et sa blessure

    Ne cicatrisent qu’à demi,

    Offre-nous la main d’un ami,

    Plus savante et plus sûre.

     

    Robert Houdelot


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  • L’amitié

     

    L’amitié tu la tiens au chaud.

    Pour l’hiver quand il fait très froid

    Qu’il est bon d’avoir près de soi

    Une amitié comme un manteau.

     

    L’amitié tu la tiens au frais

    Pour l’été quand on va jouer

    Dans la mer ou dans la forêt

    Et que l’amitié rend plus gai.

     

    Mais l’amitié non ce n’est pas

    Seulement pour le chaud, le froid

    C’est quand on a le cœur trop lourd

    Que l’amitié porte secours

     

    Mais c’est aussi quand on est soi

    Plein de plaisir et plein de joie

    Et qu’un ami est malheureux

    Qu’on sent l’amitié pour le mieux

     

    Tu rends espoir tu rends gaîté

    A celui qui est ton ami :

    Son cœur alors te dit merci

    Et ton cœur à toi lui sourit.

     

    A deux contre le chaud, le froid

    Le chagrin ou le mauvais pas

    On est plus fort qu’un monde entier

    C’est le miracle de l’amitié.

     

    Arthur Haulot


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